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La tentative de coup d'état a échoué, affirme le gouvernement

Country Map - Cote d'Ivoire (Yamoussoukro) National Democratic Institute
The government is still trying to free Bouake and Korhogo from the hands of mutineers
La sédition militaire dans la matinée de jeudi en Côte d'Ivoire a été une vaine tentative de coup d'état contre le gouvernement du président Laurent Gbagbo, a déclaré dans une intervention publique le ministre de la Défense, Moïse Lida Kouassi.

De son côté, Djibril Bassolet, le ministre de la Sécurité du pays voisin, le Burkina Faso, a indiqué dans la capitale Ouagadougou, que son pays avait renforcé la sécurité aux frontières « pour empêcher toute infiltration des éléments qui seraient pourchassés en Côte d'Ivoire ».

M. Bassolet a démenti des informations des médias, attribuées à M. Kouassi, selon lesquelles certains mutins seraient entrés en voiture en Côte d'Ivoire depuis le Burkina Faso.

A Abidjan, les forces loyalistes ont réussi à faire cesser les combats jeudi après midi, mais des tirs sporadiques ont été entendus dans la nuit de jeudi et jusqu'à vendredi à l'aube.

Le gouvernement ivoirien a informé que la tentative de coup d'état était l'oeuvre de l'ancien président, le général Robert Gueï, qui a été tué à Abidjan jeudi matin.

D'autres informations stipulent que douze personnes au moins ont été tuées, notamment le ministre de l'Intérieur, Emile Boga Doudou. Des informations non confirmées signalent plusieurs morts dans une attaque contre le domicile de Gueï à Abidjan.

Deux villes des régions du centre et du nord du pays, Bouaké et Korhogo, étaient toujours contrôlées par les mutins vendredi après midi, si l'on en croit des sources en Côte d'Ivoire. Les mutins détiennent encore le ministre des Sports, François Amichia et son épouse, ont-elles affirmé.

Les mutins, cités par les médias, ont indiqué qu'ils n'allaient pas se rendre. Le gouvernement a donné aux mutins un ultimatum jusqu'à vendredi 4h TU pour se rendre, faute de quoi, ils devront se rendre ou subir un assaut.

Des missionnaires à Bouaké ont déclaré à IRIN à l'issue de l'échéance de l'ultimatum que « des tirs nourris ont commencé après 3h TU ». D'autres sources ont souligné que le gouvernement avait lancé une offensive pour déloger les rebelles des deux villes.

Plusieurs équipes régionales de football, parmi lesquelles celles du Sénégal, de la Sierra Leone, de la Gambie et du Cap-Vert, seraient bloquées à l'Hôtel Ran à Bouaké. Elles étaient venues disputer un tournoi régional de football un jour avant que la violence n'éclate.

Des sources diplomatiques ont fait état d'un important mouvement des troupes loyalistes en direction de Bouaké et de Korhogo dans l'après midi du vendredi. Le gouvernement ivoirien souhaite que la France intervienne « si la crise perdure et s'il est prouvé que des éléments étrangers sont impliqués ».

Le président Gbagbo regagnera son pays plus tard dans la soirée, en provenance de l'Italie, où il effectuait une visite d'état.

A Abidjan, une réunion extraordinaire du conseil des ministres a été convoquée vendredi matin par le premier ministre, Pascal Affi N'Guessan. Elle se poursuivait encore dans l'après midi.

M. Kouassi a également annoncé que le chef de l'opposition, Alassane Ouattara, était en sécurité dans sa résidence et sous la garde de l'armée nationale. Un autre ex-président, Henri Konan Bédié, serait aussi sain et sauf chez lui.

Quelque magasins ont ouvert à Abidjan vendredi, mais un couvre-feu est en vigueur de 18 h à 8 h. Air France a annoncé que ses vols en provenance de Paris arriveront en fin d'après midi.

Il n'y a quasiment pas de circulation sur les routes, même si la radio et la télévision nationales continuent de diffuser de la musique et les assurances du gouvernement que la situation était maîtrisée.

A New York, le Secrétaire-Général de l'ONU Kofi Annan a condamné la tentative de coup d'état.

«Le Secrétaire général est profondément préoccupé par les rapports selon lesquels des éléments des forces armées de la Côte d'Ivoire se seraient livrés à des attaques armées dans diverses parties du pays. [Il] est particulièrement attristé par la perte de vies humaines qui en a résulté », a déclaré un porte-parole de M. Annan.

M. Annan a lancé un appel « à tous ceux qui participent aux attaques pour qu'ils cessent leurs activités immédiatement et sans condition et qu'ils se soumettent à l'ordre constitutionnel ». Il a également fait appel à toutes les parties en cause pour qu'elles s'abstiennent de toute action qui ferait empirer la situation.

Amara Essy, de l'Union Africaine, et les gouvernements algériens et sud-africains, ont également condamné la tentative de coup d'état et ont invité à une résolution pacifique de la crise.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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