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Planification d'une caravane de la paix

Country Map - Guinea, Liberia, Sierra Leone IRIN
Yenga is situated in a sensitive zone close to diamond mining areas in Sierra Leone, Guinea and Liberia.
Les ministres de la sécurité des pays de l'Union du fleuve Mano, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, ont renouvelé leurs efforts mercredi pour bâtir la paix dans la sous région en se penchant sur la mise en oeuvre opérationnelle des décisions prises lors d'une réunion sous régionale tenue en avril au Maroc.

Ils sont convenus entre autres qu'une caravane de la paix composée d'une vingtaine de hauts responsables de chacun des trois pays ferait une tournée dans leurs frontières communes « de la Guinée à la Sierra Leone jusqu'au Liberia, et du Liberia à la Sierra Leone et jusqu'en Guinée » en décembre.

Les ministres ont eu une réunion de deux jours avec d'autres hauts responsables dans la capitale sierra léonaise, Freetown. La rencontre, qui s'est achevée mercredi, est un suivi de l'initiative du Maroc à Rabat, sous l'égide du roi Mohammed VI, pour aider à apaiser les relations entre leurs pays.

Les présidents Lansanah Conté de Guinée, Charles Taylor du Liberia et Ahmad Kabbah, de la Sierra Leone, étaient convenus au Maroc de renforcer la sécurité aux frontières, de rapatrier les réfugiés, d'aider les personnes déplacées et de réactiver l'Union du fleuve Mano pour le développement économique.

En avril dernier, les chefs de la diplomatie des trois pays avaient tenu une autre réunion, peu après qu'un Groupe de travail interagences de l'ONU les ait invités à « traduire l'esprit » du sommet de Rabat en « un élan positif en faveur de la paix dans la sous région ».

"Ont participé à la réunion de mercredi des ministres et des responsables de l'Union du fleuve Mano. Elle a été convoqué par la Sierra Leone, mandatée par le Maroc pour l'organiser », a expliqué à IRIN Christina Wright, directrice des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la Sierra Leone.

Les officiels qui ont participé à la réunion ont informé que la caravane vise à être une mesure de mise en confiance et à symboliser « la réouverture formelle des frontières qui sont restées fermées à cause des guerres et ont empêché le libre mouvement des personnes et du commerce ».

La caravane devrait impliquer les ministres responsables des relations extérieures, de la sécurité, de la défense et de la justice de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone (qui sont nommément membres du Comité conjoint de sécurité du fleuve Mano, moribond. Les préparatifs de la caravane doivent commencer immédiatement.

La rencontre de Freetown a également traité du déploiement des gardes de sécurité de part et d'autre de la frontière, de la question des dissidents de chaque pays qui vivent dans un autre pays du fleuve Mano, et des souffrances des réfugiés dans la sous région, selon des responsables sierra léonais.

Il a été convenu durant la réunion que les réfugiés, en particulier les Libériens vivant en Guinée et en Sierra Leone, doivent « être mieux traités », ont-ils ajouté.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) estime que pas moins de 228 000 réfugiés libériens vivent dans des pays voisins, surtout en Guinée et en Sierra Leone. Il existe également environ 30 000 Sierra Léonais au Liberia.

Des officiels ayant assisté à la réunion de Freetown ont souligné que la question des dissidents « reste une zone grise ».

Un comité juridique a été mandaté pour examiner plusieurs aspects de la question et pour offrir des conseils sur les moyens de « réduire l'activité dissidente - comme celle des rebelles libériens en Guinée et des rebelles de la Sierra Leone au Liberia », ont précisé les responsables.

La délégation guinéenne comprenait quatre ministres, dirigés par le ministre de la Justice Abou Camara.

La délégation libérienne était composé du ministre de la Justice Laveli Korboi Johnson, et du ministre de la Défense Daniel Chea, ainsi que de plusieurs autres hauts fonctionnaires.

La Sierra Leone était représentée par plusieurs ministres, sous la houlette du ministre de l'Intérieur Sam Hinga Norman.

Les agences de l'ONU présentes dans les pays du fleuve Mano n'ont pas cessé d'exhorter les membres de l'Union du fleuve Mano à prouver leur attachement à la paix dans la sous région grâce à des mesures pratiques comme la réouverture des frontières afin de permettre la libre circulation des personnes.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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