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L’opposition boude la réunion de réconciliation

Country Map - Liberia. The situation in the Mano River has displaced thousands of people UNDPKO
War in Liberia has spilled into neighbouring countries
Les chefs de file de l’opposition libérienne et les rebelles hostiles au gouvernement du président Charles Taylor n’ont pas assisté samedi à l’ouverture de la conférence pour la réconciliation et la paix, qui se prolongera pendant un mois dans la capitale Monrovia.

Des diplomates ont déclaré que la plupart des dirigeants de l’opposition, qui vivent à l’extérieur du pays, craignaient de se rendre à la conférence car ils n’avaient reçu aucune garantie concernant leur sécurité. « Leur absence signifie que la conférence risque de ne pas aboutir à la paix et à la réconciliation dans ce pays déchiré par la guerre », a affirmé à IRIN une source diplomatique.

M. Taylor a assuré la conférence de sa volonté de négocier avec : « tous les groupes opposants, pour la paix et la réconciliation au Liberia », mais a insisté que son gouvernement ferait « n’importe quoi et tout ce qu’il faut pour défendre le pays contre les rebelles ».

Hormis les responsables du gouvernement, les diplomates accrédités à Monrovia, les représentants de l’Union africaine et de l’ONU, des groupes de la société civile locale, de la jeunesse et du secteur privé ont pris part à la conférence à l’Unity Center (Virginia), dans la banlieue de la capitale.

"Je ne suis pas un méchant homme et je laisserai toutes les portes ouvertes », a déclaré M. Taylor. « Mais je ne suis pas un faiblard. Ils pensent que nous allons faire nos valises et partir, mais nous n’irons nulle part ». Il a taxé les rebelles du mouvement Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD) de « terroristes » et ses opposants politiques « d’individus qui continuent de provoquer la confusion, en croyant que leurs puissants amis vont les installer à la présidence ».

Bien qu’il ait mis l’accent sur la souffrance des Libériens déplacés à l’intérieur, le président n’a pas évoqué la guerre actuelle avec les rebelles du LURD dans le comté de Lofa, dans le nord, mais a déclaré : « A ceux qui luttent contre nous, je vous demande de rendre les armes car vous ne pouvez pas gagner cette guerre ».

Des analystes à Monrovia ont noté que les arrestations continues, notamment celle d’un travailleur humanitaire trois jours avant la conférence par les forces gouvernementales sur la rive de Bo, près de la frontière avec la Sierra Leone, ainsi que la détention de six semaines sans procès du journaliste Hassan Bility malgré les appels répétés des juges pour qu’il soit présenté devant un tribunal, sont autant de signes alarmants pour tout chef d’opposition qui aurait voulu venir à la conférence.

Le président de la conférence, Ronald Massaquoi, a informé que les délégués se déplaceront dans plusieurs parties du pays pour recueillir des points de vue sur une paix et une réconciliation durables avant de se réunir à nouveau pour d’autres consultations. Ils tenteront également d’identifier une langue nationale pour le Liberia, conformément au souhait de M. Taylor que le Liberia possède sa propre langue nationale d’ici dix ans.

Parmi ceux qui ont boudé la conférence, l’opposante Ellen Johnson-Sirleaf, chef du Parti de l’Unité du Liberia, qui vit en Côte d'Ivoire; l’ex-président par intérim Amos Sawyer; l’avocat Samuel Kofi Woods, de l’International Human Rights Law Group en Sierra Leone; Conmany Wesseh, directeur exécutif du Centre pour l’émancipation démocratique [Center for Democratic Empowerment], également basé en Côte d'Ivoire, et l’ancien sénateur Charles Brumskine, qui vit aux Etats-Unis.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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