Le parlement est la seule institution habilitée à accorder l'amnistie annoncée par le président. M. Yala est néanmoins passé outre le parlement lorsqu'il a annoncé son projet d'accorder l'amnistie. Une amnistie ne peut être accordée alors que les affaires sont encore devant les tribunaux, a expliqué la source, qui a ajouté que le procès des accusés n'avait pas encore débuté.
Le plus grand parti opposant en Guinée-Bissau, le RGB, outre le fait d'évoquer le caractère inconstitutionnel du plan de M. Yala, a également proposé que l'amnistie inclut les crimes politiques et militaires commis depuis 1980, a rapporté ce jeudi l'agence de presse LUSA.
Le parti a aussi invité à un débat national et à la création d'une commission vérité et réconciliation pour aplanir les problèmes socio-politiques persistants, a poursuivi LUSA.
L'amnistie proposée coïncide avec une autre tentative de coup de force qui vient d'être déjouée en mai, si l'on en croit le gouvernement. Mais comme ce fut le cas en décembre, l'annonce en a surpris plus d'un car il n'y a pas eu de signes visibles d'agitation, a noté la source.
Dans un discours prononcé lundi devant des représentants de la communauté internationale, M. Yala a accusé la Gambie d'être derrière la dernière tentative de coup d'état et a menacé d'envahir le pays voisin.
Mais les partis d'opposition, a poursuivi la source, ont en revanche accusé M. Yala d'instiguer une agitation à l'intérieur du pays, et à l'extérieur, chez des pays voisins.
"Il y a un calme suspect », a déclaré la source jeudi, ajoutant que « tous les ingrédients de l'instabilité » sont présents dans le pays.
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