Après la défection des principaux adversaires de M. Sassou-Nguesso, le nombre de personnes ayant voté sur le 1,7 million d'électeurs inscrits au Congo aurait été faible. Certains électeurs ont attribué le faible taux de participation à la désorganisation du scrutin, affirmant que plusieurs noms avaient été rayés des listes électorales, a rapporté la BBC.
L'ancien premier ministre André Milongo, considéré comme le principal rival de M. Sassou-Nguesso, s'est retiré de la course présidentielle vendredi, dénonçant des irrégularités. Il a exhorté ses partisans à boycotter les élections tout en les invitant à ne pas avoir recours à la violence. "Mon retrait ne doit pas être un prétexte au désordre. Il ne faut pas confondre élections et lutte armée," a indiqué samedi M. Milongo, cité par Reuters. Il n'est pas clair si le faible taux de participation est lié à son appel au boycottage.
Parallèlement, M. Lissouba ainsi qu'un autre ancien premier ministre, Bernard Kolelas, ont été exclus des élections en raison de leur condamnation par contumace pour des crimes soi-disant commis durant la guerre civile. Les six autres adversaires du président sortant ne représentaient pas un véritable danger, selon des analystes de la région.
Les responsables électoraux ont relevé quelques petites irrégularités, mais aucune violence n'a été signalée, selon AP. Joaquim Miranda, chef d'une mission de 43 observateurs de l'Union européenne, a indiqué à AP que son équipe n'avait détecté aucun problème majeur dans les préparatifs du scrutin. "Essentiellement, ce que nous recherchons, c'est que les résultats de l'élection reflètent le souhait de la population," a déclaré M. Miranda.
Le vainqueur doit remporter plus de 50 pour cent des suffrages, ou bien se représenter le 7 avril avec le candidat en deuxième place. Des élections législatives et municipales sont prévues en mai et juin.
M. Sassou-Nguesso, âgé de 59 ans, a pris le pouvoir pour la première fois en 1979 à la faveur d'un coup militaire. Suite à son échec face à M. Lissouba en 1992, il s'est à nouveau emparé du pouvoir en octobre 1997, avant les élections qui devaient l'opposer à son ancien rival. M. Sassou-Nguesso a été confronté à son tour à une rébellion lancée en 1998 par des milices fidèles à MM. Lissouba et Kolelas. La guerre civile a déplacé jusqu'à un tiers des 3,1 millions d'habitants et a causé la mort d'environ 10 000 personnes. Des accords de cessez-le-feu ont été signés par toutes les parties à la fin de 1999.
La RC, un pays riche en pétrole et voisin de la République démocratique du Congo, est une ancienne colonie française qui a gagné son indépendance en 1960.
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