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Reprise du dialogue intercongolais

Les politiciens de la République démocratique du Congo (RDC) ont repris leur dialogue mercredi à Sun City en Afrique du Sud après avoir convenu de
renvoyer deux délégués. Les deux hommes, candidats à la tête des principaux partis de l'opposition, étaient davantage, selon la plupart des
observateurs, des alliés que des opposants du gouvernement.

L'un d'entre eux, Vunduawe Te Pemako, ancien conseiller de la sécurité du
défunt président Mobutu Sese Seko, aurait eu accès à des dossiers secrets de la police sur de nombreuses personnes présentes au dialogue. Les anciens partisans de Mobutu souhaitaient donc vivement son renvoi des négociations.

L'autre délégué exclu, Frédéric Kibassa Maliba, est candidat à la tête du parti de l'opposition le plus connu, l'Union pour la démocratie et le
progrès social (UDPS), dont les membres se seraient engagés à soutenir le groupe rebelle de Jean-Pierre Bemba, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), à condition que le MLC appuie la proposition de renvoi de
Maliba. L'UDPS, le MLC et d'autres partis de l'opposition ont signé un pacte il y a six mois, mais ont démenti qu'il s'agissait d'autre chose que d'une déclaration de principes et d'unité nationale.

Vunduawe et Maliba figuraient sur la liste contestée des 20 émissaires qui
devaient rejoindre la délégation représentant les partis de l'opposition non armée au dialogue. Les 18 autres délégués ont maintenant été approuvés, portant à 68 le nombre d'émissaires représentant l'opposition non armée. Dans un souci d'équilibre, il a été convenu que le gouvernement et les deux principaux mouvements rebelles - le MLC et le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma) - seraient respectivement représentés par 68 délégués.

Les cinq principaux groupes participant au dialogue - le gouvernement, l'opposition, le MLC, le RCD et la société civile - ont participé mercredi à des séances plénières. Un comité de 15 délégués issus des cinq groupes a débattu des règles et procédures pour les négociations.

" Tout le monde est là maintenant, tout a été résolu, " a affirmé le
secrétaire général du MLC, Olivier Kamitatu, cité par l'AFP.

En dépit des importants progrès accomplis, il reste encore quelques points à résoudre, selon le ministre congolais de l'information, Kikaya Bin Karubi.

Il reste encore à choisir huit représentants de la milice Mayi Mayi qui feront partie de la délégation de la société civile.

Il a été convenu que le groupe dissident du RCD-Mouvement de libération (RCD-ML), divisé en plusieurs factions, devrait passer de neuf à 16 émissaires. Mais Mbusa Nyamwisi, le leader du RCD-ML, réclame 68 représentants, un nombre identique à celui du gouvernement, du MLC et du
RCD.

Parce que le nombre de ses représentants à la Commission
militaire mixte et au Comité politique, mis en place aux termes de l'accord de Lusaka, est identique à celui d'autres mouvements rebelles, le RCD-ML estime qu'il devrait bénéficier de la même égalité de représentation pour le dialogue. Aucun autre groupe n'a encore pris parti pour le RCD-ML sur ce point. Quant au gouvernement, sa position reste floue ; les troupes de Nyamwisi auraient à l'occasion combattu aux côtés des troupes du gouvernement.

Six délégués du groupe de la société civile sont encore attendus à Sun City.
Une porte-parole de la société civile, Gertrude Biaya Ndaya, a indiqué que
ces six personnes se trouvent actuellement en territoire occupé par les rebelles et semblent avoir été retenues par les autorités de la rébellion.

L'un des délégués manquants, Firmin Yangambi, venant de Kisangani, a eu son
passeport confisqué par les autorités locales au mois de janvier, et deux
autres candidats manquants n'ont pas été autorisés à participer à des
sessions préparatoires, a-t-elle indiqué. Pour rejoindre le dialogue, un
délégué a tenté de se rendre en moto à l'aéroport le plus proche, mais a été
poursuivi et contraint de rentrer chez lui, a-t-elle ajouté. Le ministre Bin
Karubi a déclaré qu'on s'occupait du cas de ces deux personnes.

Quelques participants ont également confié à l'AFP qu'ils pensaient que
l'opposition non armée avait détruit sa crédibilité en acceptant les 18
politiciens supplémentaires dans ses rangs. M. Kamitatu estime que la "
véritable opposition a été diluée, et donc fragilisée. Il sera très
difficile de créer une dynamique avec l'opposition, et cette situation
placera donc plus de responsabilités sur les épaules des belligérants, "
a-t-il ajouté.

Parallèlement, les organisateurs du dialogue craignent que l'augmentation du nombre de délégués entraînent des dépenses supérieures au budget de la
conférence, selon l'AP. Le dialogue intercongolais entamé l'an dernier en
Ethiopie a échoué pour plusieurs raisons. L'insuffisance de fonds en était une.

" Je ne serais pas surpris si nous étions appelés à solliciter de nouveaux
fonds, " a déclaré à l'AP Bo Heineback, responsable des relations avec les bailleurs de fonds, dans le cadre des pourparlers.




This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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