La radio nigérienne a indiqué lundi que la police à Kaduna avait arrêté 18 suspects liés aux émeutes. La BBC a rapporté que parmi les détenus, il y avait un chef local et le président du Conseil du gouvernement local.
L'annonce vendredi de l'adoption d'un nouveau code juridique en vertu duquel la charia (la loi islamique) coexisterait avec la loi canonique (lois de l'église) à Kaduna, a engendré des manifestations à la fois des musulmans et des chrétiens, qui ont dégénéré plus tard en violence. En vertu de ce code introduit par le gouverneur Ahmed Makarti et perçu par les observateurs comme un compromis, les communautés à prédominance musulmane dans l'état appliqueraient la charia, tandis que les communautés principalement chrétiennes appliqueraient la loi canonique ou loi coutumière. Une commission judiciaire a été mise en place pour enquêter sur les causes des violences.
L'annonce du projet d'introduction de la charia à Kaduna avait provoqué des affrontements entre musulmans et chrétiens en février de l'an dernier au cours desquels plus de 2 000 personnes sont mortes. Au cours des deux dernières années, au moins une douzaine d'états du nord du Nigeria, à prédominance musulmane, ont adopté la loi islamique entraînant des affrontements religieux dans un certain nombre de villes du nord, et des représailles dans le sud principalement chrétien.
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