« Nous demeurons fermes sur cette décision », a indiqué à IRIN Joseph Nzeyimana, qui parlait au nom des partis G5 pro-tutsi.
M. Nzeyimana, également président du parti Raddes, a souligné que M. Buyoya n'avait pas consulté le G5 avant de se mettre d'accord avec le G7 des partis pro-hutus sur la distribution des portefeuilles ministériels.
L'action unilatérale de M. Buyoya, a poursuivi M. Nzeyimana, a effectivement ignoré les intérêts tutsis et a abouti à une distribution inéquitable des postes. Par exemple, a-t-il expliqué, les ministères de l'éducation et des terres ont tous été réservés pour le G7.
Le G5 est également défavorable au fait que M. Buyoya accepte des troupes étrangères au Burundi. Les troupes, qui viendraient initialement de l'Afrique du Sud, sont supposées protéger les exilés politiques hutus à leur retour au pays et les institutions étatiques. Beaucoup d'hommes politiques hutus avaient exprimé le souhait qu'une force neutre garantisse leur sûreté.
« Notre armée est constituée d'Hutus et de Tutsis. Elle est assez forte. Elle protège les Hutus autant que les Tutsis », a affirmé M. Nzeyimana, en se référant à une unité spéciale de Hutus et Tutsis burundais qui proteste contre le vice-président,
Cependant, rejetant les arguments soulignant que le fait d'inviter des troupes étrangères constituait une perte de la souveraineté, M. Buyoya avait déclaré le 18 octobre sur Radio Burundi : « tout pays impliqué dans un processus de paix tel que le nôtre - qui arrive à la phase d'application - doit d'une manière ou d'une autre avoir recours à des forces neutres étrangères ».
Le Burundi est confronté à une guerre civile depuis 1993, à la suite de l'assassinat du premier président hutu du pays, Melchior Ndadaye. Depuis, 200 000 personnes au moins ont été tuées.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions