pays. Le Forum qui doit durer deux mois et qui s’est ouvert mardi dans la capitale économique, Abidjan, a
pour objectif de trouver des solutions à la crise socio- culturelle actuelle du pays.
Durant la session de mercredi, le Haut Conseil des Imams, à travers son chef Cisse Mamadou, a accusé les
chefs politiques de manipuler la religion et la politique pour poursuivre une ambition personnelle et
pour prévenir l’expansion de l’Islam dans le pays. Le Conseil a appelé le gouvernement à s’assurer de
l’application et du respect des règles de lois et de renforcer la nature laïque de l’état en donnant les
mêmes droits et les mêmes privilèges à toutes les religions. Il a aussi recommandé aux autorités de
punir les auteurs de violence lors des élections de l’an dernier au cours desquelles 300 personnes sont
mortes et que les victimes soient indemnisées.
Le Mouvement des Forces de l’Avenir (MFA), un parti d’opposition a annoncé aux délégués qu’il considérerait le Forum comme un échec s’il n’arrive
pas à trouver des solutions à deux questions clé : le cas du chef d’opposition Alassane Dramane Ouattara (Plus communément surnommé ADO) et le conflit de terre. Un autre parti d’opposition, le Front d’Action
pour le Renouveau (FAR) a soutenu la position du MFA sur Ouattara, Ado doit-être réhabilité, a précisé le
porte-parole du FAR, Tano Desiré.
Ouattara qui était premier ministre de 1990 à 1993, a été rayé des élections législatives et présidentielles
sous prétexte qu’il n’était pas Ivoirien de souche. Ce qu’il dément. Son parti, le Rassemblement des
républicains (RDR) affirme que les autorités renient ses droits civils et politiques. M. Ouattara a informé
qu’il n’assistera pas au Forum tant que ses droits ne sont pas rétablis.
L’un des principaux partis politiques, le Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT), a précisé qu’il était
impossible de nier l’existence d’une fracture sociale et a ajouté que ses origines étaient profondément
enracinées. Il a proposé une longue liste de recommandations comprenant le financement de la campagne électorale, la révision de la loi sur l’immigration, le respect de la nature laïque du pays et une révision de la constitution.
D’autres partis politiques, les ONGs, les associations de commerce, les organisations des droits de l’homme,
les représentants des communautés immigrantes doivent s’adresser au Forum qui s’achèvera le 10 décembre.
Des informations de presse ont indiqué que M. Ouattara, l’ex-président Konan Bédié et l’ancien dirigeant militaire, le général Robert Guei, seraient bientôt à Abidjan pour les débats. Boa Amoikon Tiemele, un officiel de
l’ancien parti au pouvoir, le Parti Démocratique de Cote d’Ivoire (PDCI) a annoncé à IRIN mercredi que «leur absence n’était que provisoire ».
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