Le ministre de l'intérieur, de la décentralisation et de la sécurité, Théophile Mbemba, représentait le gouvernement congolais au cours de la signature de l’accord dans la capitale, Kinshasa.
Cet accord renouvelle les espoirs de paix dans cette partie de la RDC qui depuis 2003 est le théâtre de violents affrontements ayant entraîné une intervention internationale.
"C'est la fin de la guerre en Ituri," a déclaré aux leaders des milices, Azarias Ruberwa, un des quatre vice-présidents de la RDC. "Il n'est plus concevable qu'il y ait des combats entre vous et la population, les Nations Unies et l'armée ou la police qui seront bientôt
déployées."
Malgré la fin officielle en 2002 des cinq années de guerre en RDC, des combats ont perduré en Ituri entre différents groupes armés pour le contrôle politique et économique de ce district, riche en ressources naturelles.
La Mission des Nations Unies en RDC, qui compte près de 4.800 casques bleus en Ituri, a facilité la semaine dernière les négociations entre les milices et le gouvernement transitoire.
Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RDC, William Swing, a félicité les leaders des milices pour leur engagement "sincère" en faveur du désarmement et de leur réintégration dans la communauté ainsi que pour leur promesse de participer au processus de transition et à la reconstruction de l'Ituri.
M. Swing a également annoncé l'envoi dès que possible d'une mission ministérielle en Ituri ainsi que la nomination d'un commissaire de district et d'un chef de la police.
Malgré la présence des troupes onusiennes, une grande partie de l'Ituri était restée sous le contrôle des milices. Elles percevaient les revenus des mines d'or, entretenaient des trafics de biens et d'armes avec l'Ouganda voisin et taxaient la population.
Le gouvernement a averti les leaders que de tels agissements ne sont dorénavant plus possibles. "A partir d'aujourd'hui, vous n'avez plus le choix et vous devrez vous adapter. Si, après la signature [de l'accord], un groupe commet un acte de rébellion, il devra faire face au gouvernement," a déclaré Ruberwa.
Les chefs des groupes armés ont salué le retour de l'autorité gouvernementale en Ituri, en maintenant qu'ils avaient pris les armes pour combler un vide causé par l'absence d'autorité étatique.
"Nous sommes prêts à jouer notre rôle mais le gouvernement doit prendre au sérieux ses responsabilités et garder le contrôle de l'Ituri," a affirmé Kisembo Bitamara, le chef du Parti pour l'unité, la sécurité et l'intégrité congolaise (PUSIC).
"Il y avait dans le passé des violences, parce qu'il n'avait [le gouvernement] pas fait ceci," a-t-il ajouté.
La rencontre à Kinshasa avait réuni les leaders des groupes armés de la faction de l'Union des patriotiques congolais (UPC) dirigée par Thomas Lubanga, de celle conduite par Floribert Kisembo, du Front des nationalistes intégrationnistes (FNI), de l'Union des Congolais pour la démocratie-Forces armées du peuple congolais, des Forces de résistance patriotique en Ituri et
des Forces populaires pour la démocratie au Congo.
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