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18 morts dans des affrontements ethniques dans le Niger Delta

[Nigeria] A village youth digs out crude oil from the soil the site of the SPDC oil spillage which polluted their farmland and fishing ponds in Rukpokwu. George Osodi
Un jeune villageois extirpant du pétrole du site de fuite SPDC qui a pollué leur plantation et leur point de pêche à Rukpokwu
La tension ethnique monte de nouveau dans le Niger Delta instable, après que des bandits armés non identifiés aient attaqué deux bateaux près de la ville pétrolière de Warri, tuant au moins 18 passagers à bord.

Le Secrétaire du gouvernement de l'Etat du Delta, Emmanuel Uduaghan, a déclaré à des journalistes que tous les hommes, femmes et enfants tués dans l'incident vendredi passé appartenaient au groupe ethnique Ijaw. Leurs attaquants sont suspectés d'être des membres de la tribu rivale des Itsekiri, a-t-il ajouté.

L'attaque a soulevé des craintes au sujet de l'avenir d'une trêve fragile entre milices Ijaw et Itsekiri négociée au mois d'octobre. Plus de 200 personnes sont mortes l'année dernière en raison des affrontements armés survenus entre les deux tribus.

Les tribus Ijaw et Itsekiri cherchent toutes deux à gérer les nombreux bénéfices qui découlent des activités des compagnies pétrolières en fonction dans cette région marécageuse du sud-est du Nigéria.

Jonathan Ari, un porte-parole de la communauté Ijaw, a indiqué que la milice Itsekiri avait attaqué sa tribu cinq fois au cours des deux derniers mois, et chaque fois, les Ijaw avaient reçu de leurs chefs le conseil de s'abstenir de représailles.

"Mais cette dernière action des Itsekiri a saboté les pourparlers de paix," a-t-il soutenu devant les journalistes à Warri.

Les chefs Itsekiri ont nié leur responsabilité dans cette série de massacres, blâmant les conflits internes qui minent les factions Ijaw.

Dimanche, les troupes déployées dans la région du Warri ont aidé à rechercher quatre passagers du bateau qui manquaient toujours à l'appel, à la suite de l'attaque.

Dans l'intervalle, à 200 kilomètres au sud-est de Warri, près de la ville pétrolière de Port Harcourt, un conflit a éclaté entre la compagnie Shell et la communauté de Rukpokwu à propos d'une fuite de pétrole qui a commencé quatre semaines auparavant. Le pétrole écoulé a, par la suite, provoqué un incendie, détruisant de grandes surfaces de forêt et de champs et polluant l'eau potable.

Les populations du village, à 25 kilomètres de Port Harcourt, se sont plaintes que la fuite de pétrole qui a provoqué le feu il y a deux semaines, provenait d'une canalisation corrodée. Les chefs de la communauté ont accusé shell de ne pas prendre des mesures urgentes pour arrêter la fuite, quoique la compagnie ait été alertée juste après l'avoir notée la première fois.

Aaron Azunda, un chef de la communauté de Rukpokwu, a indiqué qu'un ruisseau qui constitue la seule source d'eau potable pour le village avait été pollué, alors que 300 hectares de champs, ainsi que la pêche avaient été détruits.

"Après avoir déterré la canalisation et constaté‚ la cause de la corrosion, Shell a promis de venir le 22 décembre pour la réparer," a expliqué Azunda."Mais jusqu'ici rien n'a été fait."

Un porte-parole de Shell a confirmé que la fuite provenait de la rupture d'une canalisation corrodée, mais il a signalé à IRIN que la compagnie s'était vue refuser l'accès au site par les membres de la communauté de Rukpokwu, qui ont exigé un paiement comptant dans l'immédiat.

Le porte-parole a accusé les populations locales d'avoir mis délibérément le feu à la fuite de pétrole, dans l'espoir de recevoir une rondelette somme en compensation. Il a annoncé que Shell nettoierait la fuite si la communauté acceptait de faciliter à ses techniciens l'accès au site.

"Nous sommes soumis à des normes standards élevées, mais l'équipement peut toujours être défaillant, il n'y a aucune magie à cela," a précisé le fonctionnaire de Shell.




This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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