de Bossangoa, à environ 300 km au nord-ouest de la capitale de la République centrafricaine (RCA), Bangui, a annoncé le président Ange-Félix Patassé au micro de Radio France Internationale.
« En fait, Bossangoa est sous notre contrôle depuis ce matin, » a précisé le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse qui se tenait mercredi à Paris, à la veille de l'ouverture sommet franco-africain, à laquelle participera M. Patassé.
La reprise de Bossangoa par les forces du gouvernement et ses alliés du Mouvement de libération du Congo, une faction de la République démocratique du Congo voisine, est une victoire hautement symbolique car c'est précisément dans cette localité qu'est né François Bozizé, l'ancien chef de l'état-major militaire, aujourd'hui à la tête de la rébellion. Il s'agit également de la dernière ville importante avant la frontière tchadienne qui se trouve à environ 150 km plus au nord.
Cette nouvelle survient quelques jours après la reconquête par l'armée de Sibut (à 184 km au nord-est de Bangui), de Bozoum (à 384 km au nord-ouest de Bangui) et de Kaga Bandoro (à 342 km au nord de Bangui). Le porte-parole du gouvernement, le ministre Gabriel Jean Edouard Koyambounou, avait annoncé le
14 février que toutes les provinces devaient être libérées avant l'ouverture d'un dialogue national provisoirement prévu en mars.
Depuis lundi, la presse locale dénonce les violations de l'armée régulière et de ses alliés congolais envers les Musulmans des villes qu'ils ont reprises. Parmi les victimes, figurent des Tchadiens mais aussi des ressortissants centrafricains, soupçonnés de complicité avec les rebelles.
Face à ces contre-offensives gouvernementales, les habitants locaux fuient vers le nord en direction du Tchad.
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