« Les résultats de notre laboratoire de référence ont été confirmés par le CDC [Center for Disease Control, Centre américain de contrôle des maladies] à Atlanta, et le CVD [Centre pour le développement des vaccins du Mali, en collaboration avec la Johns Hopkins School of Public Health] », a dit Oumar Ibrahima Touré, ministre de la Santé, le 11 janvier. Avant cette annonce, le pays avait rapporté un cas confirmé de grippe H1N1.
Suite à la déclaration du ministre, Amadou Sidibé, membre de la fédération nationale des travailleurs de la santé, s’est demandé si le gouvernement était prêt à contenir l’infection. « Est-ce que notre gouvernement a les moyens de faire face à une maladie qui fait des ravages même dans les pays riches ? », a dit M. Sidibé à IRIN.
La situation est sous contrôle, a dit à IRIN Toumani Sidibé, directeur des services de santé au ministère de la Santé. « Le bureau national de la santé, avec le soutien de l’Organisation mondiale de la santé, a pris toutes les mesures nécessaires pour traiter les cas confirmés, notamment avec le traitement Tamiflu. Les personnes infectées sont en bonne santé, et des mesures appropriées ont été prises pour limiter la propagation [du virus] à leurs proches ».
Il a ajouté que le bureau national de la santé, au sein du ministère de la Santé, et le Centre pour le développement des vaccins disposaient de stocks « suffisants » de médicaments contre la grippe. « Grâce à nos observatoires de la santé, nous pourrons détecter tous les cas à temps », a dit M. Sidibé à IRIN.
A la date du 3 janvier, le virus H1N1 avait provoqué au moins 6 880 morts en Amérique du Nord, contre 131 en Afrique ; 1 000 dans les régions d’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental ; et quelque 2 500 en Europe, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le gouvernement et ses partenaires doivent agir rapidement pour traiter les cas confirmés et sensibiliser la population à la grippe H1N1 afin de limiter sa propagation, a dit à IRIN Sékou Tamboura, de la Société du Croissant-Rouge du Mali.
Aucun décès lié au virus H1N1 n’a été signalé en Afrique de l’Ouest. Les pays de la région qui ont enregistré le plus grand nombre d’infections sont le Cap-Vert, qui a signalé 62 cas, et le Ghana, qui en a rapporté 54.
A l’échelle mondiale, ces épidémies annuelles provoquent environ trois à cinq millions de cas de maladies sévères, et jusqu’à 500 000 décès, d’après l’OMS.
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