"Il est un risque que les récents signes d'espoir de paix puissent être
perdus à moins qu'ils ne soient accompagnés d'une amélioration des
conditions de vie de la population, en matière de 'dividendes de la paix'," a affirmé M. Annan dans son dernier rapport sur le Burundi au Conseil de sécurité de l'ONU.
Appelant les bailleurs de fonds à soutenir le Burundi, Kofi Annan
les a incités à accélérer le déblocage des fonds pour lesquels ils s'étaient engagés à Paris et à Genève et à répondre généreusement aux besoins lors du prochain forum des donneurs qui se tiendra à Bruxelles au début de l'année 2004.
"J'encourage donc les donneurs à renforcer leur soutien à l'assistance
humanitaire au Burundi," a-t-il dit.
L'année 2003, a-t-il poursuivi, a été le témoin d'un transfert du pouvoir au
niveau présidentiel et d'intenses négociations en vue d'un cessez-le-feu, créant ainsi un nouvel espoir pour la démocratie et la paix au Burundi.
Ces développements ont transformé la manière de faire la politique dans ce
pays. D'une politique basée sur l'exclusion ethnique, une nouvelle forme de politique fondée sur la compétition pacifique entre alliances partisanes a vu le jour, alors que "les institutions de la transition fonctionnent correctement", a expliqué M. Annan.
"De nouvelles alliances ont été créées, et le peuple burundais s'adapte de lui-même à cette nouvelle situation," a-t-il encore dit.
Un gouvernement transitoire de trois ans a été installé au Burundi à la
suite de la signature, par 19 partis burundais, de l'accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation le 28 août 2000. Deux périodes de 18 mois chacune ont été établies au cours desquelles le pays est successivement dirigé par un Tutsi puis un Hutu.
Dans son rapport, M. Annan a noté la volonté des Burundais de se relever
d'une guerre civile de 10 ans qui a coûté la vie à plus de 300.000
personnes.
La période transitoire s'achèvera dans un an, a précisé le Secrétaire
général, avant de préciser qu'un nombre important de défis sont encore à surmonter.
"Le Comité de suivi, présidé par mon représentant spécial, aura à faire face dans les prochains mois à des exigences supplémentaires qui le conduiront à intensifier ses activités dans le but le renforcer ses activités dans ses responsabilités de supervision de la mise en oeuvre des accords d'Arusha,
incluant la mise en oeuvre des accords de cessez-le-feu et des réformes," a encore affirmé Kofi Annan.
"La préparation et le déroulement des élections, précédés de l'adoption
d'une constitution post-transitoire et d'un code électoral, devront être
entrepris dans cette période," a-t-il dit.
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