Le dirigeant adjoint du FFS, Brice Yogo, a informé IRIN que M. Tiendrébéogo avait été convoqué au siège de la police pour audition lundi, et avait été par la suite incarcéré.
Il est la seizième personne arrêtée en relation avec le complot de coup d'état pour renverser le Président Blaise Compaoré. M. Compaoré dirige ce pays ouest-africain, enclavé et pauvre, depuis 1987.
Le FFS de M. Tiendrébéogo a été créé par des personnes proches du regretté Président Thomas Sankara, tué dans le coup d'état qui a porté M. Compaoré au pouvoir.
Au début de ce mois, 15 soldats avaient étés arrêtés, en relation avec le complot du coup d'état prétendu. L'un d'entre eux a trouvé la mort au cours de sa détention. Le Procureur général, Abdoulaye Barry a révélé que le sergent Moussa Kaboré, né en Côte d'Ivoire voisine, s'était pendu dans sa cellule le 8 octobre.
M. Barry a annoncé au début de ce mois que le complot de coup d'état était appuyé par un pays voisin qu'il a refusé de nommé, qui avait payé les conspirateurs en liquide et avait promis de leur livrer des armes. Il a précisé que le cerveau prétendu de ce complot, le capitaine Wally Luther Diapagri, avait tenu des rencontres avec des " autorités en Côte d'Ivoire et au Togo en septembre".
Les gouvernements de Cote d'Ivoire et du Burkina Faso se regardent en chien de faïence. Le Président ivoirien Laurent Gbagbo a constamment accusé M. Compaoré de soutenir les rebelles qui ont occupé la moitié Nord de la Côte d'Ivoire, les 13 derniers mois.
M. Yogo a expliqué que M. Tiendrébéogo était ami au capitaine Bayoulou Balibie, l'un des présumés comploteurs, qui a été arrêté au début de ce mois. Il a cependant insisté que le FFS était engagé dans le processus démocratique.
"Nous réaffirmons que notre parti est définitivement engagé dans le processus démocratique et prêt à conquérir le pouvoir par les urnes", a-t-il déclaré.
Une coalition des partis de l'opposition, dénommée G14, a adressé une pétition au gouvernement pour la libération immédiate de M. Tiendrébéogo . "[Arrêter] notre camarade Norbert Tiendrébéogo fait partie d'une vaste campagne et manœuvre pour déstabiliser et intimider l'opposition au Burkina Faso," a estimé le groupe dans un communiqué.
Le Mouvement du Burkina Faso pour les droits humains des personnes (MBDHP) s'est, entre-temps, plaint que plusieurs détenus sont incarcérés depuis 20 jours maintenant, beaucoup plus longtemps que les 3 jours requis par la loi.
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