Dans un communiqué émis jeudi, MSF signale que la maladie s'est propagée de façon particulièrement rapide dans la zone sanitaire de Kikondja, située au centre du territoire touché par une précédente épidémie, plus tôt cette année. On craint aussi que la maladie ne se développe dans les zones de Malemba N'kulu, Bukama, Ankoro et Kalemi.
"La vitesse de propagation de l'épidémie de choléra nous inquiète tout particulièrement", déclare Luc Nicholas, coordonnateur des opérations de MSF. "Au cours des deux dernières semaines, le nombre des cas (de choléra) dans le Kinondja est passé de 81 à 627, et nous n'avons pas encore vu le pire de l'épidémie".
Il a précisé que l'on peut s'attendre à ce qu'un patient sur quatre ou cinq
succombe de la maladie, avec 157 décès enregistrés jusqu'ici sur les 627 cas diagnostiqués.
Le choléra, caractérisé par des diarrhées liquides abondantes causant une déshydratation grave, constitue "la maladie typique du pauvre", déclare M. Nicholas. "Les habitants du Kikondja étaient déjà affaiblis parce qu'ils n'avaient pas les moyens de se procurer une alimentation équilibrée, ni des
soins de santé".
Le 6 septembre, le ministre de la Santé de la RDC, Mashako Mamba, a soutenu que les 18 587 cas de choléra dénombrés dans la région du Katanga depuis janvier dernier avaient fait 1 088 victimes. Il avait aussi souligné les répercussions négatives de cette maladie sur les mouvements de population à l'intérieur de la province.
Par ailleurs, MSF a annoncé que des informations récentes montrent
l'existence d'un début d'épidémie dans le nord-ouest de la RDC, dans la zone sanitaire de Lubutu, dans la province de Maniema. En tout, 97 cas de choléra y ont été détectés la semaine dernière, causant 27 décès.
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