Les politiciens libériens, y compris ceux de la diaspora, ont été conviés à participer, de même que des groupes de la société civile tels que les organisations féminines, ecclésiastiques et les chefs traditionnels, a précisé M. Mutada ce mercredi. "En tout, des centaines de personnes sont attendues pour discuter du futur du Liberia. Des observateurs de plusieurs organisations régionales et internationales ont également été invités », a-t-il ajouté.
Après l’ouverture des assises, les participants seront divisés en groupes de travail pour deux semaines afin de débattre de l’économie, de la réconciliation, de l’éducation et de « tous les domaines qui ont été négativement affectés par le conflit » au Liberia. La semaine suivante, ils se rendront dans des villages pour s’entretenir avec les chefs traditionnels, avant de se rassembler à nouveau pour une séance de synthèse. « Dans les villages, ils tenteront également d’apaiser les différends ethniques », a-t-il indiqué.
Des opposants à M. Taylor, notamment les Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD) rebelles, ont néanmoins annoncé qu’ils n’assisteront pas à la conférence. L’opposante Ellen Johnson-Sirleaf, citée par la Voix de l’Amérique mercredi a déclaré qu’elle ne voit pas l’utilité d’essayer de négocier avec M. Taylor.
En dépit du conflit actuel entre les troupes gouvernementales et le LURD, M. Mutada a assuré que la sécurité des personnes invitées à la conférence était adéquate. « Certaines personnes qui vivent à l’extérieur du pays pensent que la situation actuelle en matière de sécurité n’est pas satisfaisante. Mais nous pensons qu’il y a une sécurité suffisante au Liberia », a-t-il estimé. Le LURD se bat depuis 1998 pour destituer M. Taylor.
Les opposants à M. Taylor ont organisé récemment au Burkina Faso leur propre conférence durant laquelle le LURD s’est dit prêt à envisager un cessez-le-feu avec les forces gouvernementales. Les participants incluaient des organisations de la société civile, des groupes opposants politiques, l’Association Nationale du Barreau Libérien, l’Union de la Presse du Liberia, des groupes religieux et des étudiants exilés. Toutefois, aucun représentant du gouvernement n’a assisté à la réunion.
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