"Entre 500,000 et 1 000 000 de Sierra Léonais vont se voir refuser le droit de voter en mai car ils n'ont pas été inscrits en février », a informé CGG dans son rapport final sur le processus d'inscription électorale.
Pourtant, le président de la Commission électorale nationale (NEC), Walter Nicol, a indiqué ce lundi à IRIN qu'il doutait beaucoup que jusqu'à un million de personnes n'aient pu s'inscrire, ajoutant que le chiffre exact sera disponible une fois que les formulaires d'inscription seront retirés.
L'ONG a pris sur elle de contrôler et d'enquêter sur le processus d'inscription en vue d'aider au déroulement paisible de la première étape du processus électoral. « S'il a été entaché, l'ensemble du processus sera entaché ; s'il est souillé, il fera planer une ombre d'illégimité sur les élections et sur le nouveau gouvernement », a souligné CGG.
L'équipe de CGG composée de quatorze contrôleurs de la NEC a visité juste un peu moins de vingt pour cent des centres d'inscription dans dix des douze districts de la Sierra Leone, en plus de la Région occidentale, tout au long de la période d'enregistrement, qui a duré du 24 janvier au 10 février.
L'équipe a souligné l'existence d'une «ample ignorance de ce qu'est le processus », et a désigné la NEC comme le principal responsable car elle n'a pas éduqué et mobiliser les électeurs. Les contrôleurs de CGG ont aussi observé que « des centaines de centres ont été forcés à fermer ou empêchés de fonctionner correctement » à cause du manque de formulaires, d'encre, de transport, de tables et de rémunérations des préposés à l'enregistrement. Il existe aussi des preuves d'inscription avant l'âge requis et d'enregistrement multiple, a informé CGG.
M. Nicol a admis que quelques irrégularités ont eu lieu, comme l'inscription avant l'âge requis, mais a nié qu'il y ait eu un manque de formulaires d'enregistrement. « Ceci n'est pas vrai, nous en avons des milliers qui n'ont pas été utilisés », a-t-il répondu.
Le processus d'inscription de deux semaines, qui a pris fin le 10 février, a été prorogé de trois jours pour remédier à des difficultés d'ordre logistique survenues lors du démarrage de l'opération. Toutefois, d'après les contrôleurs de CGG, peu de preuves montrent qu'on a remédié aux problèmes, et la période d'extension a continué à souffrir d'un manque de fourniture de bureau, de problèmes de personnel, et de fermeture forcée de certains centres.
Parmi ses recommandations, CGG a souligné que la NEC et la communauté internationale doivent analyser les carences du processus d'inscription et produire un plan d'action afin d'éviter que les mêmes problèmes se produisent le 14 mai. Elle a aussi prié la NEC, les grands chefs et les groupes de la société civile à lancer une campagne publique d'éducation massive pendant la période de présentation des tours électoraux dans le but d'encourager le public à mettre en lumière toute irrégularité », pour faire en sorte que la liste finale soit la plus légitime possible.
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