M. Mutanda a indiqué qu'une attaque rebelle mardi a déplacé au moins 15 000 agriculteurs de Haindi, près des montagnes de Bong, à environ 75 km au nord de la capitale, Monrovia, vers Kakata, à 30 km au sud-est. Les rebelles ont néanmoins été repoussés par les troupes gouvernementales, a-t-il ajouté.
L'attaque de mardi a forcé plusieurs institutions de la région à la fermeture, notamment un lycée et une école technique de 2 000 et 1 000 élèves respectivement, a signalé M. Mutanda, ajoutant que l'approvisionnement alimentaire risque d'être affecté si d'autres attaques se produisent, car « la région est fortement agricole ». Les déplacés, a-t-il poursuivi, sont essentiellement des cultivateurs de riz et des habitants d'un ancien centre minier.
"L'attaque est le fait d'un petit groupe de rebelles qui terrorise les habitants et divise l'attention du gouvernement. Bien que le Liberia vit sous la contrainte d'un embargo sur les armes imposé par l'ONU, le gouvernement a toutefois décidé de renforcer la sécurité dans des endroits comme Bopolu et Haindi, et de déployer des soldats dans le but d'établir une présence permanente de la sécurité dans des régions aux frontières de la Sierra Leone telles que Kolahun, ou de la Guinée, telles que Voinjama et Zorzor », a-t-il dit.
D'un autre côté, le ministère de la Justice a émis une Procédure standard des opérations [Standard Operations
Procedure-SOP] pour les forces de sécurité, ont rapporté les agences de presse mercredi. Une équipe spéciale composée de représentants ministériels et d'autres agences fera partie d'un comité national conjoint de sécurité chargé de son application.
L'AFP a rapporté que la SOP interdit au personnel de la sécurité de mal informer la population ou de susciter la peur, d'exhiber des armes à l'intérieur de la ville, de piller, de violer et de harceler les citoyens. Elle requiert aussi que les officiers retournant du front de guerre cachent leurs armes une fois qu'ils sont dans le périmètre de la ville.
Au cours des dernières semaines, des milliers de personnes dans l'ouest du Liberia ont été maintes fois déplacées à la suite de fusillades et d'affrontements entre des groupes armés. Un état d'urgence a ét- imposé le 8 février.
Ross Mountain, Coordinateur adjoint de l'ONU pour les secours d'urgence, a souligné mardi à l'occasion d'une conférence de presse à Abidjan, en Côte d'Ivoire, que le nombre des déplacés au Liberia, qui selon lui « ont été déplacés plusieurs fois », est estimé entre 50 000 et 60 000. Une évaluation est en cours pour déterminer les chiffres exacts, a-t-il ajouté. M. Moutain a sollicité des contributions en réponse à un appel de 17 millions de dollars lancé cette année par l'ONU au titre de l'assistance humanitaire au Liberia.
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