Burundi, a déclaré lundi que les chefs d'Etat des pays des Grands Lacs
s'étaient mis d'accord sur un "nombre de questions" ayant fait obstacle à la
mise en application de l'accord de paix du Burundi, a rapporté Radio Tanzania.
La radio n'a pas précisé la nature de cet accord et les sources diplomatiques ont indiqué qu'aucun communiqué n'avait été publié. Pourtant, les organes de presse ont rapporté que les pourparlers de lundi entre les cinq chefs d'Etat s'étaient soldés par un échec. Des diplomates d'Arusha ont informé IRIN que
les modalités concernant l'une des deux principales questions à l'ordre du jour n'avaient pas été déterminées: la force de protection spéciale pour les institutions du gouvernement de transition et pour la protection des
personnalités politiques devant rentrer d'exil.
Un accord a déjà été conclu sur la composition de cette force, dont la taille n'a pas encore été décidée: elle sera composée à part égale d'employés hutus et tutsis. "Cela prend du temps de sélectionner et de former le personnel," a déclaré un diplomate ayant requis l'anonymat.
Si cela ne peut être fait avant le 1er novembre, a poursuivi le diplomate,
les dirigeants africains devront prendre des mesures provisoires, un problème qu'ils examineront sans doute lors de leur prochaine rencontre prévue le 11 octobre en Afrique du Sud. Le président burundais, Pierre Buyoya, a indiqué qu'une des solutions serait pour les pays ayant accepté d'aider à mettre en place une force de protection de fournir ce service jusqu'à ce que l'unité du Burundi soit opérationnelle. Ces pays sont le Ghana, le Nigeria, le Sénégal
et l'Afrique du Sud.
La réunion de lundi avait aussi pour objet de discuter de l'instauration d'un cessez-le-feu et de l'élaboration d'un rapport sur les progrès dans la
préparation du gouvernement transitoire. "Tout le monde a toujours pour objectif le 1er novembre," a indiqué le diplomate.
Le sommet réunissait les présidents du Burundi, du Kenya, du Rwanda, de
l'Ouganda et de la Tanzanie. L'Afrique du Sud avait envoyé son vice-président
Jacob Zuma tandis que le Ghana et le Nigeria avaient dépêché leurs ministres
de la défense. Les autres chefs d'Etat invités mais n'ayant pas participé
étaient ceux du Gabon, du Congo, (République démocratique),de l'Ethiopie, du Malawi, du Sénégal et de la Zambie.
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