1. Accueil
  2. West Africa
  3. Guinea

Ebola : où en sommes-nous ?

Health workers at the IFRC's Ebola treatment centre in Kenema are trained to put on their PPEs. The process takes 20 minutes. Anna Jefferys
Pour la première fois depuis plus d’un an, on ne dénombre plus le moindre patient traité contre Ebola en Sierra Leone et au Libéria : après avoir fait plus de 11 000 victimes et avoir infecté 28 000 personnes dans tout l’Ouest africain, l’épidémie pourrait enfin tirer à sa fin.

Mais 18 mois après la confirmation officielle de la flambée d’Ebola par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en mars 2014, la dernière chose dont la région ait besoin est d’un faux espoir. Il y a trois mois, le Libéria avait été déclaré exempt d’Ebola avant que de nouveaux cas ne soient signalés.

 Voir : Bush meat trade roaring again despite Ebola ban (Le commerce de viande de brousse reprend de plus belle en dépit de l’interdiction liée à Ebola) 

Bien que l’on ne dénombre plus que trois cas connus dans toute la région et que seuls 629 contacts potentiels fassent encore l’objet d’un suivi, l’épidémie n’est pas terminée.

Voici le bilan de la situation :

Guinée
Cas : 3 792
Victimes : 2 527

C’est en Guinée que l’épidémie s’est déclarée en décembre 2013, avec la mort d’un petit garçon de deux ans. Aujourd’hui, 20 mois plus tard, l’essentiel du pays est exempt d’Ebola, y compris la région forestière du sud-est où a été identifié le patient zéro. Quelques poches de résistance subsistent toutefois, notamment à Conakry - la capitale - et alentour, où ont été enregistrés les trois seuls cas connus de toute la région durant la semaine s’achevant le 23 août. Environ 600 personnes font encore l’objet d’un suivi en Guinée, et l’OMS a averti qu’il « [subsistait] un risque important de transmission », notamment car l’un des cas positifs - un chauffeur de taxi qui ne figurait sur aucune liste de contacts potentiels – pourrait avoir transmis le virus à ses passagers. C’est également en Guinée qu’un professionnel de la santé a été infecté pour la première fois depuis plus d’un mois.

Libéria
Cas : 10 672
Victimes : 4 808

Le mois dernier, le Libéria a entamé le compte à rebours de 42 jours pour être déclaré exempt d’Ebola - mais ce n’est pas la première fois. La fin de l’épidémie a été communiquée une première fois le 9 mai, avant que le ministère de la Santé n’annonce le 30 juin qu’un adolescent avait été testé positif dans une petite ville de la banlieue de Monrovia. Dans les deux semaines qui ont suivi, cinq autres cas ont été confirmés. La source de la deuxième épidémie reste indéterminée, mais les équipes d’intervention spécialisées ont su contenir rapidement cette nouvelle poussée. Le dernier patient a quitté l’hôpital le 23 juillet, et tous les contacts potentiels ont depuis dépassé la période d’incubation de 21 jours. Le Libéria pourrait à nouveau être déclaré exempt d’Ebola le 3 septembre.

Sierra Leone
Cas : 13 541
Victimes : 3 952

Cela faisait presque trois semaines qu’aucun nouveau cas n’avait été signalé en Sierra Leone, suscitant l’espoir que le pays soit déclaré exempt d’Ebola le 5 octobre. Mais samedi, une femme décédée dans le district de Kambia - à la frontière avec la Guinée – s’est révélée porteuse du virus. La manière dont elle l’a contracté et les personnes ayant pu être en contact avec elle restent encore à déterminer. S’il s’agit d’un cas isolé, la Sierra Leone reprendra une nouvelle fois son compte à rebours de 42 jours pour être déclarée exempte d’Ebola.

jl/ag-xq/amz 
Partager cet article

Our ability to deliver compelling, field-based reporting on humanitarian crises rests on a few key principles: deep expertise, an unwavering commitment to amplifying affected voices, and a belief in the power of independent journalism to drive real change.

We need your help to sustain and expand our work. Your donation will support our unique approach to journalism, helping fund everything from field-based investigations to the innovative storytelling that ensures marginalised voices are heard.

Please consider joining our membership programme. Together, we can continue to make a meaningful impact on how the world responds to crises.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join