Voici ce que l’on sait de l’auteur du coup d’État :
Lors de la guerre civile de 1993-2005, il a combattu aux côtés de M. Nkurunziza avec les rebelles hutu contre les forces du gouvernement de Pierre Buyoya, le président tutsi de l’époque.
Après la guerre, il a occupé plusieurs postes de haut rang avant d’être nommé chef d’état-major en 2009. Il est le premier Hutu à avoir occupé cette fonction.
Sa femme, Spès Niyonkuru, était députée pour le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, dans la province de Rutana, dans le sud du pays.
Plus tard, M. Niyombare a été désigné ambassadeur au Kenya. À son retour, il a rejoint le quartier général de l’armée avant d’être nommé à la tête des services de renseignement. Il n’est resté que trois mois à ce poste, avant d’être limogé par décret présidentiel.
Son renvoi est largement attribué au fait qu’il aurait écrit une note avertissant M. Nkurunziza qu’il risquait de compromettre sa situation s’il briguait un troisième mandat, une annonce jugée par beaucoup comme étant anticonstitutionnelle et contraire aux accords de paix de 2000.
M. Niyombare a justifié le renversement du président par plusieurs motifs, outre la décision de ce dernier de se porter candidat pour un troisième mandat. Ces motifs sont, selon l’annonce de M. Niyombare :
• « Le cynisme et le sadisme qui ont caractérisé l’attitude de Pierre Nkurunziza ».
• « La paupérisation vertigineuse de la population burundaise durant ces dix dernières années ».
• « La dégradation importante des relations entre la population et les forces de défense et de sécurité, mises a nue durant ces deux dernières semaines ».
Il a aussi ajouté :
• « L’utilisation des forces négatives constitue une menace de déstabilisation grave, non seulement au Burundi, mais aussi des pays voisins ».
• « Le régime de Nkurunziza, a été marquée par des actes de vandalisme des ressources nationales au sommet de l’État, des crimes de sang innommables et des violations massives des droits humains ».
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