Au cours des deux dernières années, plus de 2 millions d’Irakiens ont dû fuir de chez eux en raison des combats entre les djihadistes du groupe autoproclamé État islamique et les forces de sécurité du gouvernement. Ces déplacés sont éparpillés dans tout le pays et vivent généralement dans des camps, sous des tentes ou des abris de fortune.
En octobre, les Nations Unies ont lancé un appel de 2,2 milliards de dollars pour venir en aide à 5,2 millions de personnes (Irakiens déplacés à l’intérieur de leur propre pays, communautés d’accueil et réfugiés syriens) pendant 15 mois.
Jusqu’à présent, 817 millions de dollars seulement ont été collectés - dont un don de 500 millions de dollars de la part de l’Arabie saoudite. Le budget des opérations d’aide enregistre donc un important déficit et les organisations humanitaires doivent choisir quels programmes maintenir.
« Si les financements ne sont pas obtenus dès maintenant, 60 pour cent des opérations humanitaires en Irak seront interrompues ou revues à la baisse », a dit à IRIN David Swanson, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) en Irak.
« Les conséquences seront catastrophiques pour des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants en situation de risque extrême à travers l’Irak », a-t-il ajouté.
Mercredi, Lise Grande, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies et Coordonnatrice de l’action humanitaire en Irak, a présenté ce sombre constat lors d’une réunion d’urgence des directeurs des programmes d’urgence et des bailleurs de fonds à Genève. Les Nations Unies ont publié un nouveau rapport montrant comment l’organisation entend prioriser ses financements dans les cinq prochains mois en tenant compte de ce déficit.
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