Créé par le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon et co-présidé par le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono, la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf et le premier ministre britannique David Cameron, le Panel élabore, dans son rapport, une vision de la façon dont le monde devrait se développer et croître après 2015, c'est-à-dire après l'échéance des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
Si le Panel a salué les progrès accomplis dans le cadre des OMD, il a cependant ajouté qu'ils n'avaient pas réussi, entre autres, à venir en aide aux plus pauvres et aux plus exclus ; à mettre en évidence les effets dévastateurs des conflits et de la violence sur le développement ; et à promouvoir des modèles de consommation et de production durables.
L'objectif prioritaire est l'éradication de la pauvreté d'ici 2030, mais le Panel appelle également de ses voeux cinq changements de paradigme : ne laisser personne de côté ; placer le développement durable au coeur [des programmes de développement] ; transformer les économies pour créer des emplois et favoriser la croissance inclusive ; construire la paix et mettre sur pied des institutions transparentes, responsables et adaptées aux besoins de tous ; et établir un nouveau partenariat mondial.
Un programme de développement mieux ciblé?
Debby Guha-Sapir, directrice du Centre de recherche sur l'épidémiologie des catastrophes, a dit à IRIN : « Ce qui est particulièrement encourageant, c'est qu'au lieu de proposer une sorte de menu tout compris qu'il est pratiquement impossible de contrôler, et encore moins de mettre en ouvre, [le Panel] fait preuve d'audace et établit des priorités. Les indicateurs répertoriés sont beaucoup plus spécifiques et mieux définis que dans la première phase des OMD. Ils seront donc plus faciles à appliquer, mais aussi à mesurer. J'ai été particulièrement contente de voir que des indicateurs, des paramètres et des données comparables étaient clairement mentionnés, ce qui signifie que nous pouvons espérer qu'une attention plus rigoureuse soit portée aux meilleures données. »
Le résumé analytique du rapport appelle d'ailleurs à « une révolution des données en faveur du développement durable, ainsi qu'à une nouvelle initiative internationale pour améliorer la qualité des statistiques et des informations accessibles au public. Nous devrions tirer profit des nouvelles technologies, de l'externalisation ouverte, ou crowdsourcing, et de l'amélioration de la connectivité pour donner du pouvoir au peuple en leur fournissant des informations sur les progrès réalisés dans l'atteinte des objectifs. »
« Les objectifs seront considérés comme 'atteints' s'ils sont remplis pour tous les groupes sociaux et de revenus pertinents. »
Par exemple, en ce qui concerne l'objectif universel d'éradication de la pauvreté, le Panel suggère que chaque pays fixe ses propres objectifs pour ramener à zéro le nombre de personnes qui vivent avec moins de 1,25 dollar par jour et réduire de x pour cent la proportion de la population qui vit sous le seuil national de pauvreté pour 2015. Chaque pays se fixerait également l'objectif d'augmenter de x pour cent la part de femmes et d'hommes, de communautés et d'entreprises bénéficiant de droits garantis à la terre, à la propriété et à la possession d'autres biens ; d'élargir la couverture des systèmes de protection sociale à x pour cent des personnes pauvres et vulnérables ; et de développer la résilience et de réduire le nombre de victimes des catastrophes naturelles de x pour cent.
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