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Ajustement contre adaptation

Sujit Kumar Mondal and his wife Rupashi Mondal of Gopalgonj district in southern Bangladesh working in their floating garden Peter Murimi/IRIN
Sujit Kumar Mondal et sa femme Rupashi Mondal du district de Gopalgonj, situé dans le sud du Bangladesh, travaillent dans leur jardin flottant – qui leur permet de produire de la nourriture lorsqu’il est inondé
Les termes « ajustement » et « adaptation » sont souvent utilisés de manière interchangeable dans le cadre de la réponse à une catastrophe – le Panel intergouvernemental sur le changement climatique (PICC) se penche sur leur utilisation dans son dernier rapport.

La gestion des risques de catastrophes inclut à la fois l’ajustement et l’adaptation ; ces deux concepts sont au cœur de l’adaptation au changement climatique tant au niveau théorique que pratique, indique le PICC dans la version intégrale de son rapport spécial sur la gestion des risques d’événements extrêmes et de catastrophes en vue d’une meilleure adaptation aux changements climatiques. [ Managing the Risks of Extreme Events and Disasters to Advance Climate Change Adaptation ]

L’ajustement est un « moyen de répondre à l’impact observé qui s’inscrit dans une vision à court terme (par exemple, une saison), et l’adaptation est le processus d’ajustement au changement (observé et attendu) qui s’inscrit dans une vision à long terme (par exemple, sur une période de dix ans ou plus) », a expliqué Lisa Schipper, cadre scientifique au sein de l’Institut de Stockholm pour l’environnement (ISE) et auteur principal de l’un des chapitres du SREX, dans un email envoyé à IRIN.

« La différence pratique entre l’ajustement et l’adaptation est que les stratégies d’ajustement actuelles risquent de compromettre les perspectives d’adaptation futures en raison de l’utilisation non planifiée et non stratégique des ressources, y compris les réseaux sociaux. Ainsi, il est préférable de ne pas concevoir l’adaptation future en nous basant sur les stratégies d’ajustement actuelles».

Cette distinction est cruciale, car le rapport du PICC « met en lumière la différence entre la capacité de la plupart des habitants de la planète à faire face aux évènements climatiques extrêmes et la capacité nécessaire pour éviter de remettre en cause le développement (c’est-à-dire les pertes en vie humaines et en moyens de subsistance, infrastructures et biens) », a écrit Mme Schipper.

Les stratégies d’adaptation sont « davantage proactives », car elles sont mises en place afin d’éviter que les risques naturels ne se transforment en catastrophes, a indiqué Tom Mitchell, directeur de la division du changement climatique à l’Institut de développement d’outre-mer (Overseas Development Institute, ODI). Par exemple, si l’on sait qu’une région est exposée aux tremblements de terre ou aux inondations, les stratégies d’adaptation mises en œuvre comprendront le déplacement des habitants de cette région, la construction de digues pour prévenir les inondations ou l’évaluation de la résistance sismique des habitations.

Attitudes face au développement

Mme Schipper a souligné qu’un changement des attitudes face au développement était nécessaire « afin de nous distancer des réponses habituelles aux catastrophes (se concentrer sur la réinstallation des populations après une catastrophe sans prendre le temps de comprendre pourquoi elles étaient exposées et vulnérables au phénomène) et d’adopter une approche plus durable et stratégique ».

Afin d’y parvenir, il est essentiel de prendre en compte la situation particulière des populations. Cela implique un changement d’attitudes au niveau de la communauté, ce qui pourrait se révéler difficile et ne peut « être obtenu rapidement », a-t-elle noté. « Par exemple, les traditions sociales et culturelles peuvent exposer des populations à des risques plus importants, comme le fait de vivre dans des zones plus dangereuses, car le choix des moyens de subsistance l’impose – une prise de conscience de ces facteurs nous aidera à éviter une "mauvaise adaptation", qui se produit lorsque la vulnérabilité est accrue par inadvertance par une réponse, une politique ou un projet dont l’objectif était de favoriser l’adaptation des populations ».

L’ajustement n’est cependant pas moins important. La fourniture d’équipements de premiers secours indispensables, de nourriture et d’eau afin d’aider les populations à faire face à une catastrophe naturelle soudaine, comme un tremblement de terre ou des inondations, est importante et vitale, a ajouté M. Mitchell, un des auteurs principaux chargé de la coordination du SREX.

jk/cb-mg/amz


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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