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Les catastrophes naturelles accélèrent la coopération régionale

Un sentiment d’urgence suscité par plusieurs catastrophes naturelles a incité les pays de l’Asie-Pacifique à concevoir des plans de coopération « concrets et pratiques » pour la gestion des catastrophes, selon un haut responsable des autorités régionales.

Après le cyclone Nargis au Myanmar et le tremblement de terre à Sichuan, en Chine, la gestion des catastrophes figurait parmi les principales priorités du Forum régional (ARF) de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), qui a conclu sa rencontre annuelle le 24 juillet à Singapour.

« En sachant que cette région est extrêmement sujette aux catastrophes naturelles, je pense qu’il y avait un sentiment d’urgence à l’ARF, qui voulait agir promptement […] et être prêt dans l’éventualité de la prochaine catastrophe », a déclaré à IRIN Pratap Parameswaran, directeur de l’unité de l’ARF au secrétariat de l’ANASE.

À l’issue de la rencontre, l’ARF a annoncé qu’il mènerait son premier exercice régional de secours post-catastrophe et qu’il envisageait de déployer des ressources militaires entre autres mesures destinées à renforcer la coopération dans le domaine de la gestion des catastrophes.

Cet exercice a été provisoirement prévu pour 2009 dans les Philippines, d’après M. Parameswaran. Celui-ci a salué cette initiative, un progrès concret, selon lui, pour ce forum de sécurité de 27 membres, souvent critiqué pour n’être rien de plus qu’une « boîte à paroles ».

Coordination civile/militaire

L’ARF a également appelé à une coordination civile/militaire accrue dans le cadre des interventions post-catastrophe de grande envergure.

« Les ressources et le personnel militaires, lorsqu’ils apportent leur plein soutien aux interventions civiles et non lorsqu’ils se substituent à elles, jouent un rôle de plus en plus important dans le cadre des interventions post-catastrophe régionales », a-t-il noté.

La communauté humanitaire a favorablement accueilli ces mesures, arguant que le soutien des gouvernements de l’ARF donnerait un nouvel élan à la gestion régionale des catastrophes.

« Il n’y a aucun doute sur le fait que le déploiement de ressources militaires est bénéfique dans le cadre des interventions de gestion des catastrophes et des opérations de secours », a indiqué Loy Rego, directeur exécutif adjoint du Centre asiatique de préparation aux catastrophes.

« Plus les armées de la région ont de l’expérience dans la gestion de ces questions civiles, plus elles seront efficaces pour gérer des événements majeurs », a-t-il ajouté.

Tout en reconnaissant les capacités logistiques de l’armée, les organisations ont également souligné la nécessité d’un contrôle civil global des interventions post-catastrophe, et d’une indépendance par rapport aux opérations militaires.

« Les mandats et les compétences des organisations humanitaires et militaires sont différents et ne devraient pas être confondus », selon Julia Newton-Howes, présidente directrice générale de Care Australie.

Création prévue d’une banque de données

L’ARF regroupe l’ASEAN et ses 10 membres, ainsi que l’Australie, la Chine, l’Union européenne, l’Inde et les Etats-Unis. Outre l’appel en faveur d’une coordination militaire/civile accrue, l’ARF explorera la possibilité de constituer une liste des ressources militaires et de défense civile susceptibles d’être déployées dans le cadre d’opérations de secours d’urgence.

« Nous envisageons la possibilité de créer une base de données, qui recenserait les ressources disponibles et susceptibles d’être déployées en cas d’urgence depuis les pays de l’ARF », a expliqué M. Parameswaran.

Le pays touché par la catastrophe sera néanmoins le premier responsable des interventions humanitaires et de l’organisation des secours d’urgence, et une aide externe ne devrait être apportée qu’en réponse à une demande émanant du pays touché, selon l’ARF.

Bien que l’ARF se focalise sur les questions de sécurité et de défense, les secours d’urgence sont un domaine de coopération depuis 1997, les coûts des opérations étant partagés par les membres.

Les débats sur la gestion des catastrophes ont de nouveau revêtu un caractère urgent à la suite du tsunami de 2004.

En 2006, l’ARF a adopté une déclaration sur la gestion des catastrophes et les interventions d’urgence, qui prévoit la mise en place d’un système régional prêt à intervenir en cas de catastrophe, afin d’assurer une assistance humanitaire immédiate.

L’année dernière, il a également adopté des directives relatives à la coopération dans le cadre des opérations d’urgence.

ey/bj/mw/nh/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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