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L'urbanisation rapide, une menace pour la santé et l'environnement

D’ici 2008, la moitié de la population mondiale vivra dans des villes, ce qui constituera un tournant historique dans l’évolution de l’urbanisation, mais aussi une grande menace pour la santé et l’environnement, a prévenu un institut international.

« Plus de la moitié des habitants de la planète vivra en milieu urbain et, dans les pays en développement, la plupart d’entre eux se retrouveront dans les communautés urbaines défavorisées », a dit Zoe Chafe, représentante de Worldwatch International, à l’occasion de la publication à Nairobi, au Kenya, du rapport sur la situation dans le monde 2007.

Cette urbanisation « sauvage et chaotique aura de lourdes conséquences sur la santé des habitants et sur la qualité de l’environnement », a-t-elle prévenu.

Intitulé « Our Urban Future », le rapport étudie l’impact de l’urbanisation sur la vie des populations et l’environnement mondial. Il a été rendu public lors la 21e session du Conseil d’administration de ONU-Habitat qui s’est tenue à Nairobi.

Selon le rapport, près de la moitié des citadins vivent dans des « bidonvilles » où les populations n’ont pas accès aux services de base tels que l’eau, les sanitaires ou un système d’assainissement durable. Environ 1,6 million de personnes y meurent chaque année, faute d’eau potable et d’assainissement.

« Les villes jouent non seulement un rôle essentiel dans le développement durable, mais elles détiennent les clés de nombreux problèmes tels que le changement climatique », a déclaré Rob De Jon, directeur de la section Environnement urbain du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, lors de la cérémonie de publication du rapport.

Les villes étant « à la fois les plus grands facteurs de menace pour l’environnement mondial et les principales victimes, il est nécessaire de se tourner vers elles pour trouver les solutions potentielles permettant de prévenir ces menaces » a-t-il ajouté.

Selon le rapport, la plupart des villes n’ont pas de politiques ou de mesures permettant de prévenir ou de s’attaquer aux menaces sur l’environnement, ce qui constitue un inconvénient majeur en ce sens que les villes contribuent de manière directe ou indirecte à la destruction des ressources mondiales.

« La pollution urbaine tue 800 000 personnes chaque année » a indiqué le rapport, ajoutant que de nombreux gouvernements s’efforçaient de limiter l’urbanisation et de mettre fin à l’expansion des villes.

Cependant, pour William Corbett, directeur de Cities Alliance, une association mondiale de villes et de leurs partenaires au développement, les problèmes de la plupart des villes ne peuvent pas être traités de manière isolée. Toute solution visant à l’amélioration des conditions de vie en milieu urbain doit intégrer les habitants.

« L’aide internationale ne peut pas changer les villes. Les autorités nationales et locales, de concert avec les habitants, doivent prendre l’initiative et les dispositions requises pour améliorer leurs villes », a ajouté Corbett, qui affirme que les bidonvilles sont le reflet de mauvaises politiques.

Le modèle de Nairobi

En attendant, l’absence de plan stratégique pour Nairobi, la capitale kényane, a largement favorisé la construction d’habitats précaires, avec son lot de problèmes liés au manque de systèmes d’assainissement, d’élimination des ordures ménagères et à la pollution.

Un rapport de la mairie de Nairobi, du PNUE et de ONU-Habitat dresse le premier tableau complet de la situation de la ville, en ce début de siècle.

« Il n’existe pas de plan d’aménagement complet ou de politiques environnementales à Nairobi, et le rapport sur les perspectives va beaucoup faciliter la mise en place de politiques en matière de gestion des déchets, de pollution et d’habitat », a déclaré le maire de la ville, Dick Waithika.

Selon le rapport, Nairobi compte trois millions d’habitants qui exercent une pression de plus en plus grande sur les ressources foncières. Près de la moitié d’entre eux vivent en deçà du seuil de pauvreté, et seuls 42 pour cent des ménages sont raccordés à des systèmes de distribution d’eau appropriés.

Les ordures ménagères représentent un autre défi de taille pour la ville, où l’on trouve de plus en plus de dépôts d’ordures non traitées.

« Ces déchets nous posent d’énormes problèmes et constituent la plus grande difficulté dans la gestion de cette ville » a reconnu Waithika.

Le rapport souligne 20 problèmes majeurs à résoudre. Ils sont aussi divers que la réutilisation de l’eau pour les agriculteurs urbains, les questions foncières et les lois, et les emplois, l’éducation et les solutions à ces problèmes visent essentiellement à endiguer l’exode rural.

La réunion du Conseil d’administration s’est tenue à Nairobi sous le thème : « Sustainable Urbanisation : Local Action for Urban Poverty Reduction » (Urbanisation durable : réduction de la pauvreté urbaine par une action locale ». Elle s’est principalement penchée sur les problèmes de financement et de planification et s’est achevée le 20 avril.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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