« La grippe aviaire a été détecté au Cameroun. Le virus a été détecté sur un canard mort, parmi 10 oiseaux qui sont morts récemment à Maroua », a indiqué le communiqué, lu à la radio et à la télévision nationale. Selon les représentants officiel, les volatiles sont morts entre le 12 et le 21 février.
Aboubakary Sarki, le ministre de l’élevage, de la pêche et des industries animales a déclaré à la presse que toutes les volailles des trois fermes avicoles où les animaux étaient morts avaient été abattues.
Le Cameroun partage une frontière de 1 600 km avec le Nigeria, le premier pays du continent à être touché par le virus mortel au début du mois de février. A la fin du même mois, les autorités avaient confirmé la présence du virus en Egypte et au Niger, un autre pays frontalier du Nigeria.
Le gouvernement camerounais a promis « de s’occuper » des fermiers avicoles touchés, sans donner de précisions. M. Sarki a également indiqué que le gouvernement initierait un programme d’abattage et de vaccination et que quelque 700 vétérinaires suivaient actuellement une formation pour apprendre à lutter contre le virus.
« Nous envisageons l’abattage et la destruction de tous les oiseaux de la région infectée, mais nous cherchons également à vacciner les poulets à l’échelle du pays pour prévenir la propagation du virus H5N1 », a déclaré M. Sarki à la presse.
Cependant, M. Sarki a indiqué que le gouvernement ne disposait pas de réserves de vaccins et devrait compter sur la contribution des donateurs pour les acheter.
La télévision nationale (Cameroon Radio-Televion ou CRTV) a rapporté lundi que les fermiers avicoles et les vendeurs de poulet dans le nord du territoire ne savaient pas quoi faire de leurs stocks. Certains vendeurs ont commencé à abattre leurs bêtes et d’autres têtes de bétail pour en vendre la viande, selon le reportage de la CRTV.
L’irruption de la grippe aviaire en Afrique a porté un sérieux coup à l’industrie avicole dans le nord du Cameroun, où nombre de personnes ont arrêté de manger du poulet, ce qui s’est répercuté sur le prix de la viande et du poisson qui est monté en flèche, selon le reportage.
La souche H5N1 de la grippe aviaire est transmissible de l’animal à l’homme et a déjà tué près de 100 personnes à l’échelle mondiale depuis que le virus a fait sa réapparition en 2003, selon l’Organisation mondiale de la santé. Les experts craignent une mutation du virus qui pourrait alors se transmettre d’homme à homme, entraînant une épidémie mondiale qui pourrait alors tuer des millions de personnes.
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