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Raids aériens sur Bouaké

Les forces armées de la Côté d’Ivoire ont bombardé Bouaké, la capitale des rebelles, ont indiqué à IRIN les autorités militaires et le porte-parole des forces d’interposition françaises jeudi. Selon certaines sources, ce bombardement est le prélude à une reprise des hostilités en Côte d’Ivoire.

«Nous avons été bombardés ce matin par deux avions,» a indiqué à IRIN Chérif Ousmane, un commandant des Forces Nouvelles présent à Bouaké, avant d’ajouter : «La guerre a repris».

La Côte d’Ivoire, premier producteur de cacao au monde, est divisée en deux, rebelles au Nord et forces gouvernementales au sud, depuis le début de la guerre civile en septembre 2002.

«Il y a eu une opération sur Bouaké ce matin,» a indiqué au téléphone à IRIN le colonel de l’armée ivoirienne Philippe Mangou, depuis Yamoussokro. «Ce n’est pas une déclaration de guerre, nous cherchons à réunifier notre pays,» a-t-il précisé.

Le porte-parole des forces françaises, le colonel Henri Aussavy, a indiqué que, très tôt ce matin, deux avions de combat Sukhoi 25 de l’armée gouvernementale ont bombardé Bouaké, une ville à 400 km au Nord d’Abidjan.

«Cela ressemble à une déclaration de guerre,» a déclaré Aussavy. «Nous ne sommes pas en mesure de préciser s’il s’agit d’une opération limitée ou d’envergure,» a-t-il ajouté. Aussavy n’a fait aucun commentaire lorsqu’on lui a demandé ce que l’armée française comptait faire.

Un représentant des Nations Unies, sous couvert de l’anonymat, a aussi confirmé le bombardement de la ville de Bouaké et indiqué que ses services essayaient encore d’évaluer le nombre, la taille et la nature des cibles.

Guillaume Soro, le chef des Forces nouvelles, a indiqué depuis la capitale togolaise Lomé que cette attaque avait fait près de 50 blessés.

«Nous avons une cinquantaine de blessés, des civils comme des militaires,» a-t-il déclaré. «Les gens sont déjà positionnés et nos positions ont été renforcées sur toute la ligne de front,» a-t-il précisé.

La semaine dernière, les rebelles ont décrété l’état d’urgence dans la moitié nord du pays et se sont retirés du processus de désarmement qui avait pris du retard, au motif que le gouvernement n’a pas appliqué les réformes politiques prévues dans l’accord de paix de Linas-Marcoussis, conclu en janvier 2003, et dans l’accord d’Accra III de juillet 2004.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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