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Le Nigéria refuse le transfert de la péninsule de Bakassi

Le Nigéria ne cèdera pas la péninsule du Bakassi à son voisin Camerounais à la date du 15 septembre, ont annoncé les autorités nigérianes.

A la suite de réunions tenues à huis clos, les autorités ont déclaré que la date arrêtée par les médiateurs onusiens de la dispute entre le Nigéria et le Cameroun ne sera respectée. Son armée et son administration civile ne quitteront pas la péninsule riche en pétrole.

« A l’heure où nous parlons, les soldats nigérians n’ont pas quitté la péninsule de Bakassi », a indiqué à la presse Ani Eric Essien, le responsable de l’administration civile sur la presqu’île.

« Nous retournons à la maison satisfait que le gouvernement nous soutienne, que nous ne bougeons pas d’ici », a-t-il ajouté.

La Cour Internationale de Justice (CIJ), basée à La Haye, a tranché en octobre 2002 en concluant que la péninsule appartenait au Cameroun, bien que la majorité des habitants se considèrent comme des citoyens nigérians.

Hésitant au départ, le président Olusegun Obasanjo du Nigéria s’est finalement résigné à céder la péninsule à son voisin, sous réserve que leurs intérêts soient sauvegardés. Entre-temps les négociations se poursuivaient à propos de la ligne de démarcation maritime entre les deux Etats.

La démarcation de la frontière maritime est vitale car elle déterminera quel pays bénéficiera des richesses pétrolières de la presqu’île.

Un membre de la chambre des députés, Essien Ayi, a déclaré lundi que le transfert n’aura pas lieu.

« Le 15 septembre est important pour la CIJ, mais n’a aucune importance pour les résidents de Bakassi », a annoncé Ayi. « Nous ne sommes pas camerounais et nous n’allons pas le devenir du jour au lendemain », a-t-il ajouté.

Le Représentant Spécial des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, Ahmedou Ould Abdallah, qui a joué le rôle de médiateur, n’a pas réagi aux déclarations de Ayi.

Cependant, des collaborateurs de Ould Abdallah ont dit qu’une déclaration pourrait survenir dans les jours à venir pour annoncer un retard dans le transfert de la péninsule.

Les préparatifs du transfert semblaient aller bon train après la visite de Obasanjo à son homologue camerounais, Paul Biya, en juillet dernier. La réunion fut très cordiale et les deux hommes ont relevé que ce différent n’allait pas entraîner une guerre entre les deux Etats. Les deux pays ont failli recourir aux armes en 1981 et au début des années 1990.

Toutefois, le processus de transfert a essuyé un échec en août lorsque les diplomates ont commencé à parler de difficultés.

Le 29 août, le bureau du Représentant Spécial annonçait que les réunions se poursuivraient pour finaliser les termes du transfert. Peu de temps après, la Chambre des Représentants a voté une résolution demandant à Obasanjo de solliciter l’aide des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum par lequel les habitants exprimeraient leur désir d’appartenir au Nigéria ou au Cameroun.

Lundi dernier, les députés Nigérians ont entendu des communications du Ministère de la Justice, de la Commission Nationale du Territoire et de Bola Ajibola, le Représentant nigérian de la commission mixte onusienne.

La commission a été créée par les Nations Unies pour veiller à l’application de la décision de la CIJ.

Tandis que certains ne voulaient pas dévoiler le contenu du message de Ajibola, une source a indiqué qu’il avait requis que le Nigéria demande un autre délai pour mieux négocier l’affaire.

Les soldats nigérians ont envahi la majorité de la presqu’île en 1993, poussant le Cameroun à déposer une plainte auprès de la cour en 1994. La CIJ a fondé sa décision sur un pacte datant de 1913 signé entre l’Allemagne et le Cameroun.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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