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Les réfugiés sommés de quitter Conakry

Les réfugiés sierra léonais et libériens vivant dans la capitale guinéenne, Conakry, courent le risque d'être " regroupés de force " et déportés s'ils ne retournent pas dans les camps ou optent pour un rapatriement volontaire dans leur pays au plus tard le 31 août.

La décision des autorités guinéennes fait suite à l'attaque le 30 juin contre le véhicule de David Kappia, le représentant à Conakry du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

"Un réfugié outré par la décision du représentant [du HCR] de le transférer dans un camp pour y être assisté, a décidé de protester devant les locaux du HCR en bombardant de pierres la voiture du représentant ", a expliqué mercredi à IRIN un responsable du HCR à Conakry.

Le réfugié avait demandé à l'agence de le transférer mais le HCR a indiqué qu'il ne transférait que les réfugiés se trouvant dans les camps et pas dans la capitale.

D'autres réfugiés ont aspergé le véhicule avec de l'essence et y ont mis le feu avec une allumette. " Heureusement, le véhicule n'a pas explosé ", a commenté le responsable. Six réfugiés ont été arrêtés par les autorités guinéennes et attendent leur jugement.

"Le HCR va attendre pour voir s'ils seront accusés ainsi que l'issue du procès. Il vérifiera également les règles internationales de séjour des réfugiés dans un pays pour voir si cette décision appellera une intervention de notre part " a précisé le même responsable.

Le ministre de l'Administration du territoire a demandé que les réfugiés soient transférés le 7 juillet dans les camps désignés à Kissidougou et à N'zerékoré, des régions du sud-ouest. Tout réfugié qui, au 31 août, n'aura pas quitté Conakry, a averti le ministre, aura enfreint les règles guinéennes et sera traité selon les lois en vigueur.

"Ceux qui resteront à Conakry après cette date courent le risque d'être emmenés de force ", selon un communiqué publié par l'agence onusienne à la demande du ministre. L'agence invitait les réfugiés à s'inscrire pour être transférés dans les camps ou pour être rapatriés vers leur pays d'origine.

"Le HCR a informé les réfugiés de sorte que ceux qui le désirent soient transférés. Nous les informons également que nous allons transférer dans les camps l'appui qu'on leur apportait dans la zone urbaine ", a ajouté le responsable.

"Grâce à cette annonce, nous essayons d'éviter une situation où les réfugiés seraient rassemblés de force et rapatriés. Nous essayerons toujours d'intervenir ", a conclu le fonctionnaire onusien.

Les chiffres officiels montrent qu'au moins 40 000 réfugiés libériens et sierra léonais vivent à Conakry, la plupart en attente d'un transfert vers un pays tiers dans le cadre du programme de réinstallation des réfugiés.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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