Réunis mercredi dans la capitale nigériane, Abuja, les dirigeants du Ghana, de la Guinée-Bissau, du Nigeria, de la Sierra Leone et du Sénégal, se sont engagés à activer "les unités en état d'alerte au sein des forces armées des Etats membres" pour le déploiement d'une force de réaction rapide de la CEDEAO.
Les chefs d'états ont élaboré une politique sous régionale pour le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique de l'Ouest. Le cadre de cette politique s'articule autour du strict respect du moratoire de la CEDEAO sur la fabrication, et l'importation des armes légères et de petit calibre, aligné sur les dispositions de l'ONU et de l'Union Africaine à cet égard.
Des troupes supplémentaires seront dépêchées en Côte d'Ivoire pour " faire face au mandat élargi de la mission de la CEDEAO " dans ce pays, ajoute le communiqué. Leur nombre sera déterminé ultérieurement, ont indiqué des officiels à IRIN.
La CEDEAO a déjà un dispositif de 1 200 soldats de la paix en Côte d'Ivoire. Au côté des 4 000 militaires français, les soldats de la paix régionaux veillent au respect d'un cessez-le-feu précaire depuis la tentative de Coup d'Etat du 19 septembre 2002 qui a fait chavirer le pays dans une guerre civile. L'ONU s'apprête également à y envoyer des observateurs militaires.
Au fil de la décennie écoulée, l'Afrique de l'Ouest a été frappée de plein fouet par des guerres civiles et des conflits armés qui ont fait des milliers de morts et des millions de déplacés. Au Liberia, ce qui avait démarré comme une insurrection contre un président en 1989, s'est rapidement propagé chez son voisin, la Sierra Leone, conduisant à dix années de guerre civile.
Peu à peu, le conflit a non seulement touché la Guinée, mais a aussi envahi le 19 septembre dernier la Côte d'Ivoire, une puissance économique régionale, dont les conséquences potentielles seraient des plus dévastatrices pour la région toute entière. Des milliers de personnes ont été déplacées durant la guerre civile qui met dos à dos les forces loyalistes et les rebelles qui veulent destituer le président Laurent Gbagbo.
Jusqu'à présent, seule l'intervention de la CEDEAO et des soldats internationaux a réussi à mettre parfois en sourdine les différents conflits pour permettre des négociations en vue d'une résolution pacifique. La création par la CEDEAO d'une force de réaction rapide a pour objectif d'institutionnaliser les structures de maintien de la paix et de la sécurité dans la région.
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