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L’armée dément un massacre de civils

Le porte-parole des forces armées de la Côte d'Ivoire, le lieutenant-colonel Jules Yao Yao, a démenti jeudi que l’armée ait tué des civils dans un assaut contre un village tenu par les rebelles dans le centre du pays.

L’attaque a été dénoncée par le lieutenant-colonel Ange-Antoine Leccia, porte-parole de la force française qui surveille le cessez-le-feu du 17 octobre dans cette nation ouest-africaine. Cité par la BBC, par Radio France Internationale et par l’AFP, M. Leccia aurait déclaré que les soldats français ont découvert les corps de onze civils morts à la suite d’un bombardement par hélicoptère contre Minankro, un village situé à une centaine de kilomètres au nord de la capitale administrative, Yamassoukro. Le bilan des morts est passé à 12 après le décès d’une autre victime à l’hôpital de Bouaké, une ville du centre du pays, a rapporté l’AFP.

Minankro se trouve à 50 km au nord de la ligne de cessez-le-feu entre les forces loyalistes et les rebelles du Mouvement Patriotique de la Côte d’Ivoire (MPCI), qui contrôlent le nord de la Côte d’Ivoire.

M. Yao Yao aurait déclaré à RFI que l’armée n’a pas tué des civils.

"Nous avons réagi à une attaque des rebelles contre notre position à Gohitafla [un autre village du centre de la Côte d'Ivoire] et cela, personne ne l’a signalé », a indiqué M. Yao Yao sur RFI. "Nous avons effectué un certain nombre d’opérations pour libérer la région de tous les rebelles, pas des civils ». Le Gouvernement français a dénoncé l’attaque.

"La France condamne avec fermeté le bombardement de Minankro par un hélicoptère appartenant aux forces armées ivoiriennes qui a tué 12 civils et blessé plusieurs autres », a dit à RFI le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Francois Rivasseau. Ce bombardement fait suite "à une précédente violation du cessez-le-feu le 23 décembre à Pélézi (une autre localité du centre).

"La France considère comme inadmissible cette violation de l'accord de cessez-le-feu du 17 octobre 2002”, a-t-il ajouté. “ Nous entendons demander des explications aux autorités ivoiriennes. Le cessez-le-feu doit être respecté par tous”.
D’autre part, les médias ont rapporté que les rebelles dans l’ouest du pays ont envahi une plantation de palmier à huile, au sud de la ligne de cessez-le-feu, après avoir franchi la frontière du Liberia, contourné les troupes françaises puis rentré à nouveau en Côte d’Ivoire.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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