"Pour le moment, le mouvement des personnes est très limité" dans l'ouest, notamment à Duékoué et Guiglo, des villes aux abords de la frontière avec le Liberia, a indiqué vendredi le Programme alimentaire mondial dans son dernier bulletin hebdomadaire sur les secours. Il a ajouté: "Il n'y a pas de distribution d'électricité, d'eau ou de liaison par téléphone, et les hôpitaux et les banques sont fermés".
De nombreux barrages civils et militaires ont été érigés le long des grands axes routiers conduisant à la capitale administrative, Yamoussoukro, à environ 220 km au nord d'Abidjan, et les informations font de plus en plus état d'exactions à l'égard des civils et de corruption.
Le PAM a informé que deux missions d'évaluation ont été conduites la semaine dernière à Didievi, au nord-est de Yamoussoukro, à Bédiala et à Zuenoula, au nord-ouest de la capitale.
Il a signalé que sur les 23 000 déplacés à l'intérieur enregistrés et transitant par la région de Didievi, 8 000 se sont installés avec des familles dans plus d'une centaine de villages dans les environs de la localité, tandis que d'autres continuent d'aller en direction du sud. A Bédiala, a précisé le PAM, plusieurs milliers de déplacés à l'intérieur sont entrés sans avoir été recensés par les autorités. Seulement 400 se sont établis avec des familles d'accueil.
L'agence attend que les autorités locales mettent les registres à jour et qu'elles lui communiquent des chiffres fiables pour une éventuelle assistance alimentaire d'urgence.
Par ailleurs, un civil au moins aurait été tué et beaucoup d'autres blessés lorsque des soldats des forces loyalistes à bord d'un hélicoptère ont attaqué Pélézi, un village occupé par les rebelles dans l'ouest du pays, a signalé l'AFP, qui citait l'armée française vendredi dernier.
Les tirs d'un hélicoptère Mi-24 ont tué une personne et blessé plusieurs civils, aurait déclaré à l'AFP le porte-parole des forces françaises en Côte d'Ivoire. Pélézi, qui est aux mains du principal groupe rebelle, le Mouvement Patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI), se trouve à environ 360 km au nord-ouest d'Abidjan.
D'autre part, les rebelles du Mouvement Populaire Ivoirien du Grand Ouest (MPIGO), qui ont rencontré lundi les troupes françaises déployées à Duékoué, ont indiqué que l'échange de tirs entre les deux côtés qui s'est produit dimanche était une erreur, a rapporté l'AFP. "Cette rencontre a permis de clarifier leur position et de nous faire part de leur méprise. Ils n'avaient pas l'intention de nous attaquer", a déclaré à l'AFP le porte-parole des forces françaises en Côte d'Ivoire, le lieutenant-colonel Ange-Antoine Leccia.
L'accrochage de dimanche et le quatrième en huit jours entre les rebelles et les forces françaises, ont noté les organes de presse.
Initialement, 1 200 soldats français ont été déployés pour protéger les ressortissants étrangers et pour surveiller le cessez-le-feu signé en octobre par le MPCI et accepté par le Gouvernement ivoirien. Depuis, la France a renforcé son dispositif militaire, qui compte maintenant 2 500 hommes, et lui a demandé de faire appliquer la trève.
D'un autre côté, 50 à 60 membres de la force d'interposition de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sont attendus dans le pays mardi. La CEDEAO projette de déployer 1500 soldats.
Enfin, quelque 469 Guinéens rapatriés par navire de la Côte d'Ivoire sont arrivés samedi dans la capitale guinéenne, Conakry, dans le cadre de la première opération de rapatriement par mer organisée par le Gouvernement, a informé l'AFP, qui cite les autorités guinéennes,
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