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Les négociations de Lomé suspendues

La délégation gouvernementale nommée par le président ivoirien Laurent Gbagbo pour négocier une issue pacifique à la rébellion qui secoue la Côte d'Ivoire depuis trois mois, est retournée à Abidjan à la fin de la semaine.

Dans une intervention dimanche à la télévision ivoirienne, le chef de la délégation composée de 15 membres, Laurent Dona Fologo, a déclaré que son équipe n'a pas été en mesure de conclure un accord. Il a accusé le Mouvement Patriotique de la Côte d'Ivoire, rebelle, de revenir sur les accords, de ne pas négocier sincèrement et de tout faire pour que les négociations échouent. "Ils sont venus à Lomé pour tout sauf pour un accord de paix", a accusé M. Fologo. Il a néanmoins déclaré que les négociations n'étaient pas finies mais qu'elles ont été suspendues pour la période des fêtes et que sa délégation était prête à reprendre les négociations dès que M. Gbagbo l'inviterait à le faire.
La délégation rebelle est également rentrée à la base du MPCI à Bouaké, à 350 km au nord d'Abidjan.

Lundi, Tuo Fozié, une des figures de proue du MPCI, a déclaré à IRIN depuis Bouaké que son mouvement était également disposé à reprendre les négociations. "Pourquoi pas? Nous irons si elles reprennent", a affirmé M. Fozié.

Il a poursuivi que le MPCI et les deux nouveaux mouvements armés dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, allaient se rencontrer à Bouaké lundi après-midi. M. Fozié a souligné que la réunion fait suite à une requête de la part des deux groupes de se réunir avec le MPCI. Il a cependant démenti des informations des médias indiquant que le Mouvement Populaire Ivoirien du Grand Ouest (MPIGO) et le Mouvement pour la Paix et la Justice (MJP) sont des groupes dissidents du MPCI.

Le MPIGO a repris Man il y a une semaine, repoussant les forces loyalistes qui occupaient la ville depuis le mois dernier. Le groupe a eu des accrochages en fin de semaine avec les soldats français déployés pour faire appliquer l'accord de cessez-le-feu conclu le 17 octobre, et pour protéger les ressortissants français et étrangers en Côte d'Ivoire. Selon Radio France Internationale, six rebelles ont été tués. Il n'y a pas eu de victime du côté des soldats français. Cette information n'a pas été confirmée.

Le chef de l'état major français, le général Henri Bentegeat, qui a effectué une mission à Abidjan à la fin de la semaine, a déclaré que ses soldats ont riposté en légitime défense, tandis que le secrétaire d'état français aux Affaires étrangères, Renaud Muselier, a indiqué que les soldats français ne se laisseront pas tirer dessus sans riposter.
A la question de savoir combien de temps durera la rébellion du MPCI, M. Fozié a répondu que les insurgés ne désirent pas une rébellion qui s'éterniserait pendant des années.

Vendredi, le Conseil de sécurité de l'Onu a invité les belligérants à rechercher une solution politique négociée pour résoudre la crise. Dans une déclaration, le Conseil a condamné "avec fermeté l'usage de la force en vue de peser sur la situation politique en Côte d'Ivoire et de renverser son gouvernement élu". Il a souligné son plein appui au gouvernement légitime de ce pays. Il a exprimé son appui aux efforts déployés par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), et a remercié le Gouvernement de la France d'avoir déployé des troupes.

Il a également exprimé "sa plus profonde préoccupation face aux informations faisant état de massacres et de graves violations des droits de l'homme en Côte d'Ivoire". Dans ce contexte, une délégation de quatre membres dépêchée par le Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, est attendue dans le pays pour effectuer une mission d'établissement des faits d'une semaine.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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