Le secrétariat de la CEDEAO, dont le siège est à Abuja, au Nigéria, a rapporté que le système de communication, de 5,3 millions de dollars, a été rendu possible grâce à une assistance financière et technique de l’Union européenne et des Etats-Unis. "Le réseau facilitera une liaison via satellite des centres d’observation et de contrôle de la CEDEAO avec des stations de communication dans les Etats membres », a informé la CEDEAO dans un communiqué publié jeudi.
Des responsables près de l’organisation régionale ont aussi confirmé des informations de la presse citant le Secrétaire exécutif de la CEDEAO Mohammed ibn Chambas qui annonçait que la CEDEAO prévoyait d’établir deux bases militaires, une dans un Etat membre côtier et une autre dans un Etat membre enclavé, en vue du stockage du « matériel d’usage commun ».
M. Ibn Chambas a indiqué jeudi à Abuja que les soldats et le matériel de telles bases pourraient être déployés pour contenir des conflits internes susceptibles de créer des catastrophes humanitaires majeures, d’entraver la paix et la sécurité régionales ou « toute autre situation décidée par le Conseil de la sécurité et de la médiation [de la CEDEAO] ».
Il a précisé que le Groupe de contrôle de la CEDEAO (ECOMOG), une force régionale de maintien de la paix comprenant quinze bataillons, serait transformée en une force d’appui à des opérations humanitaires et de maintien de la paix en Afrique de l’Ouest.
M. Ibn Chambas a ajouté que, pour garantir la sécurité régionale, des protocoles supplémentaires seront adoptés dans les domaines de la démocratie et de la bonne gouvernance, tandis qu’un moratoire sur les exportations et sur la fabrication des armes de petit calibre serait appliqué. Une unité de protection de l’enfance a d’ores et déjà été créée pour aider à éliminer l’utilisation des enfants comme combattants, a-t-il poursuivi.
La CEDEAO, constituée de 15 membres, a été fondée en 1975 dans le but d’encourager une intégration économique régionale et un développement rapides. Son rôle dans la prévention et la gestion des conflits est devenu proéminent depuis 1990, lorsqu’elle a mis sur pied l’ECOMOG pour intervenir dans la guerre civile libérienne (1989-1997).
L’ECOMOG a supervisé le processus de paix et les élections qui ont marqué la fin formelle du conflit libérien en 1997, et est intervenue en Sierra Leone, où la guerre civile qui a éclaté en 1991 a été déclarée finie au début de 2002.
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