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Le parti au pouvoir renforce sa présence au parlement

La Cour suprême du Cameroun a ordonné la tenue de nouvelles élections législatives dans neuf circonscriptions à cause des irrégularités commises durant celles du 30 juin. La Cour a fait part de sa décision vendredi lors de l’annonce des résultats des scrutins.

Sur les 180 sièges parlementaires, 163 ont été décidés. Les dix-sept autres reviennent aux neuf circonscriptions. Les plaintes concernant les municipales, organisées en même temps que les législatives, doivent encore être examinées par la Cour. L’élection a permis au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), au pouvoir, d’augmenter de 116 à 133 le nombre de ses sièges au parlement. Son adversaire le plus proche, le Front démocratique social (FDS) dispose désormais de 21 législateurs, au lieu de 43 dans la législature précédente. Dix-neuf des sièges du FDS ont été remportés dans son fief traditionnel, la Province anglophone du Nord-Ouest, dont est originaire le dirigeant du parti John Fru Ndi. L’Union démocratique du Cameroun (UDC) a conservé ses cinq sièges dans la législature. Tous se trouvent à Noun, le district de son président Adamou Ndam Njoya.

L’Union des populations du Cameroun (UPC) a amélioré son score d’un à trois, tandis que deux autres petits partis ont perdu chacun l’unique siége dont ils disposaient au sein du parlement. Le grand perdant des élections a été l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP). Elle avait obtenu 13 sièges aux législatives de 1992 et 68 en 1997 lorsqu’elle avait conclu un accord conjoint avec le RDPC au pouvoir. Cette fois-ci, elle a eu un siège, mais elle espère bien améliorer son score durant les prochaines élections partielles.

Les observateurs attribuent les mauvais résultats du parti à sa participation au gouvernement dirigé par le RDPC, que les militants de la base avaient demandé à Bello Bouba Maigari, le chef de l’UNDP, d’interrompre.

La Cour suprême a rejeté les résultats des neuf circonscriptions électorales en raison d’irrégularités tels que des résultats falsifiés. Dans l’une des circonscriptions, Bénue Ouest, les élections ont été annulées car la liste gagnante du RDPC incluait un chef traditionnel qui avait été condamné à plusieurs reprises et qui fait l’objet de deux mandats d’arrêt.

La Cour a été saisie de 127 plaintes, l’une d’elles appelant au retrait de cinq sièges dans un département, Menoua, remportés par le RDPC. La Cour suprême a rejeté cette requête pour motif technique. L’opposition a indiqué que la Cour aurait dû baser sa décision sur des déclarations des partisans du parti qui ont affirmé qu’ils ont aidé à transporter en autobus les électeurs aux centres de vote. Ils ont fait cette déclaration dans une conférence de presse car, ont-ils affirmé, ils n’ont pas perçu les 60 000 francs CFA (environ 90 dollars) qu’on leur avait promis.

Le secrétaire général du FDS, Tazoacha Asongany, a commenté au journal ‘Cameroun Tribune’, appartenant à l’Etat, qu’il était déçu par la décision de la Cour. Il a poursuivi que les élections ont été marquées par une fraude massive dans toutes les circonscriptions et que les décisions de la Cour suprême semblaient être sélectives. "C’est une distribution de sièges qui vise à apaiser l’opposition », a-t-il clamé.

Cependant, le secrétaire général adjoint du RDPC Grégoire Owona, qui est également ministre à la présidence, a indiqué que la population ne devrait pas se laisser influencer par des rumeurs d’arrangements.

Les nouvelles élections pour les 17 sièges doivent se tenir dans les deux prochains mois. Entre-temps, les 163 autres législateurs vont occuper leurs sièges le 30 juillet, lorsque le parlement 2002-2007 entamera sa première session.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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