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Les élections reportées d’une semaine

Les élections législatives et municipales au Cameroun, initialement prévues dimanche (23 juin), ont été reportées au 30 juin. L’ajournement de dernière minute, annoncé samedi, a coûté son poste au ministre de l’Administration territoriale, Ferdinand Koungou Edima.

"Il est apparu le 22 juin au soir, après pointage, que les préparatifs de cette opération n'étaient pas achevés et qu'ils présentaient des lacunes dans plusieurs circonscriptions", a expliqué le ministre d'Etat, secrétaire général de la présidence de la république, Marafa Hamidou Yaya.

Dans un entretien à la radio et télévision publique du Cameroun, le président Paul Biya a ajouté certains détails. Il a précisé que certaines circonscriptions et même des provinces entières n’avaient pas de bulletins de vote, tandis que plusieurs urnes n’avaient pas de cadenas. "Organiser des élections dans ces conditions me paraissait aller à l'encontre de ce que nous souhaitions: c'est-à-dire des élections claires, transparentes, sincères", a-t-il ajouté. « Cette incompétence qui a permis cela sera sévèrement sanctionnée ».

Quelques heures plus tard, Edima, le ministre chargé de l’organisation des élections, a été démis de son poste et remplacé par M.Yaya. M. Biya a également limogé Jérôme Mvondom, directeur de la Société d’édition et de presse du Cameroun (la compagnie étatique qui publie le journal pro-gouvernemental ‘Cameroon Tribune’ et qui avait été contractée pour imprimer les bulletins de vote).

La remplaçante de M. Mvondom, Marie-Claire Nnana, va devoir tenir le pari « titanesque » de réussir en une semaine à mettre à la disposition de l'Etat l'outil nécessaire à la réalisation optimale des élections, a commenté le ministre de la Communication, Jacques Fame Ndongo, en l’accueillant à son nouveau poste.

Certains pensent toutefois qu'en une semaine, rien ne sera réglé. "A notre avis, il fallait un report d'un, voire de deux ou trois mois pour permettre tous ces réglages et ajustements", a indiqué à la presse M. Saïdou Maîdadi Yaya, vice president du Social democratic Front (SDF).

Le SDF est l’un des 48 partis politiques briguant un des 180 sièges du parlement. Avec 25 autres partis, il est également dans la course pour remplir les sièges de conseillers municipaux dans tout le pays.




This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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