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Les combats continuent dans la région de Pool, accroissement du nombre des déplacés à l'intérieur

Les combats entre les forces gouvernementales, assistées par les forces angolaises, et les milices « Ninja » du Père Fréderic Bitsangou (alias Ntoumi) continuent dans plusieurs endroits de la région de Pool, et le nombre des déplacés et des personnes affectées à l'intérieur semble s'accroître, ont rapporté dimanche des sources humanitaires dans la République du Congo.

Le nombre des personnes déplacées à l'intérieur de la région de Pool (aux alentours de la capitale, Brazzaville) reste indéterminé, car les organisations humanitaires n'ont pu y avoir accès à cause de l'insécurité. Jusqu'à présent, des visites n'ont pu être effectuées la semaine dernière qu'à Kinkala (une ville à 79 km à l'ouest de Brazzaville), où
3 500 déplacés, regroupés dans trois sites, nécessiteraient une assistance alimentaire actuellement bloquée par l'insécurité. La population de nombreux autres villages à Pool a fui, mais on ignore sa destination. Dans la localité de Kindamba (170 km au nord-ouest de Brazzaville, également à Pool), le gouvernement congolais a signalé que 5 000 déplacés à l'intérieur sont encore inaccessibles à cause de l'insécurité.

Il est également fait état de déplacés dans les régions avoisinantes. Dans la région de Bouenza, au sud-ouest de Pool, plusieurs localités hébergent entre 500 et 1 000 déplacés à l'intérieur, qui ont reçu la visite du Comité International de la Croix-Rouge. L'assistance à ces populations doit commencer cette semaine. Médecins Sans Frontières-Hollande a effectué une visite à Djambala, dans la région des Plateaux, au nord de Pool, où elle a constaté que 2 000 déplacés vivaient avec des membres de leurs familles. Dans la région de Lekoumou, au nord-ouest de Pool, une mission conjointe du Comité de secours international [International Rescue Committee] et des Nations Unies a été dépêchée pour évaluer la situation.

La situation à Brazzaville se serait stabilisée ces derniers jours, et presque tous les déplacés seraient logés chez leur famille ou chez des amis. Leur nombre a été estimé à 50 000 au moins la semaine dernière, mais certains sont retournés depuis. "Les autorités ont promis que les barrages routiers et les points de contrôle seraient levés, et la plupart l'ont été le lendemain matin », a confirmé William Paton, Coordinateur humanitaire et résident de l'ONU. « Ceci a contribué à réduire la tension à Brazzaville même, et on a pu voir certains des déplacés retourner chez eux ».

Tout en rapportant vendredi que la vie est redevenue normale dans la capitale, le gouvernement a noté que des écoles restaient fermées. Toutefois, la plupart des compagnies aériennes internationales ont maintenu leurs vols réguliers à destination de Brazzaville.

Vendredi, le secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine, Amara Essy, a publié un communiqué déclarant qu'il a suivi avec préoccupation les événements récents dans la République du Congo. Il a appelé au « calme et à la retenue » et a lancé un appel à tous les responsables politiques et au peuple congolais pour qu'ils « continuent d'oeuvrer à la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale au Congo ».

Par ailleurs, les élections législatives dans le pays ont été ajournées. Le 12 avril, le président Denis Sassou-Nguesso, qui vient d'être réélu, a convoqué une réunion du gouvernement durant laquelle il a décidé que les élections seraient reportées de deux semaines et la nouvelle date fixée au 26 mai. Le dernier délai pour la soumission des candidatures a été également repoussé de deux semaines, au 26 avril. Les raisons avancées par le gouvernement sont l'insécurité actuelle et la nécessité de remédier à des irrégularités signalées pendant les élections présidentielles du 10 mars 2001.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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