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Des guérillas attaquent les positions du gouvernement au nord-ouest de la capitale

Des guérillas ont attaqué plusieurs positions militaires du gouvernement dans la région du Pool, au nord-ouest de la capitale Brazzaville, a rapporté vendredi le gouvernement de la République du Congo (RC).

Les attaques contre les Forces armées congolaises (FAC) dans les régions d'Intsini, Kindamba, Kingoyi, Louloubo et Mayama, auraient été lancées par des rebelles appartenant aux "Ninjas", mouvement du pasteur Frédéric Bitsangou (dit Ntoumi) qui a emprunté son nom aux guerriers Ninja du Japon moyenâgeux.

Des sources humanitaires de Brazzaville ont indiqué vendredi à IRIN "qu'environ deux cents" personnes déplacées de Mayama étaient arrivées dans la capitale et qu'une mission d'évaluation de la situation était imminente.

Aucun bilan des victimes n'était disponible vendredi, bien que le porte-parole de l'armée régulière, le colonel Jean-Robert Obargui, ait indiqué à AP qu'il y avait eu jusqu'à présent deux morts et de nombreux blessés au sein de l'armée. Bien que le bilan des victimes parmi les rebelles n'ait pas été confirmé, M. Obargui a estimé qu'il devait être important.

Les FAC ont publié mercredi un communiqué accusant M. Bitsangou de "violer les accords de cessez-le-feu et de cessation des hostilités" conclus en novembre et décembre 1999, après des années de conflit.

Mardi, au moins deux personnes ont été tuées et 12 blessées dans une attaque menée contre
un train de voyageurs en République du Congo (RC) parti de Pointe-Noire à
destination de la capitale, Brazzaville. L'offensive aurait été lancée à deux endroits près de
Kinkembo, à quelque 150 km à l'ouest de la capitale. Pour des raisons de sécurité, le gouvernement a décidé de fermer la ligne, qui est la principale ligne ferroviaire du Congo. AP a rapporté que l'interruption du service avait entraîné vendredi une pénurie de carburant dans la capitale, faisant état de longues lignes d'attente dans les pompes à essence. Les stocks alimentaires étaient encore largement abondants mais les autorités ont mis en garde qu'ils pourraient eux aussi bientôt s'épuiser.

Le mois dernier, le colonel Michel Ngakala, Haut commissaire chargé de la réintégration des ex-combattants en RC, a accusé Ntoumi de s'opposer à la démobilisation de ses hommes et de constituer une menace à la paix. Bien que Ntoumi ait exprimé auprès du Programme de développement des Nations Unies (PNUD) et de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) la
volonté de voir ses hommes réintégrés, les négociations entamées entre le pasteur et le gouvernement n'ont pour l'heure pas abouti.

Après des années de guerre civile et suite à la signature de deux accords de cessez-le-feu en novembre et décembre 1999, le processus de démobilisation d' environ 25 000 miliciens a débuté en RC. Parmi ces hommes, figuraient des membres des Cobras (fidèles au président Denis Sassou-Nguesso), des Cocoyes (fidèles à l'ancien président Pascal Lissouba), et des Ninjas (loyales à l'ancien premier ministre Bernard Kolelas).

Depuis la fin de la guerre civile, un grand nombre d'anciens miliciens ont rendu leurs armes en échange d'un emploi civil. Par le biais du programme du PNUD/OIM pour la « réintégration des ex-combattants et le rassemblement des armes légères », qui a débuté en novembre 2000, plus de 7 500 ex-combattants
ont bénéficié d'une aide en vue de faciliter leur passage à la vie civile, sous forme de subventions et de formations leur permettant de créer de petites entreprises. Quelque 1 800 personnes ont été réintégrées par le gouvernement, principalement dans l'armée. Cette initiative a également permis de rassembler et détruire 12 000 armes de petit calibre.

Le 10 mars dernier, Denis Sassou-Nguesso a remporté une victoire largement majoritaire lors des premières élections présidentielles du Congo depuis 1992, recueillant plus de 89 pour cent des voix. L'ancien premier ministre André Milongo, considéré comme le principal rival de M. Sassou-Nguesso, s'était retiré de la course présidentielle le 8 mars, dénonçant des irrégularités. L'ancien président Pascal Lissouba, qui avait vaincu M. Sassou-Nguesso lors des dernières présidentielles en 1992, et l'ancien premier ministre, Bernard Kolelas, avaient été exclus du scrutin conformément à la nouvelle constitution qui stipule que tout candidat doit avoir résidé au moins deux ans dans le pays avant de se présenter. Les deux politiciens, qui vivent en exil à l'étranger, ont été jugés et condamnés par contumace pour des crimes soi-disant commis durant la guerre civile qui a ravagé le pays pendant les années 90.

C'est la première fois que M. Sassou-Nguesso est élu à la présidence, une fonction qu'il s'était d'abord appropriée par la force en 1979 jusqu'en 1992, puis de nouveau en 1997 jusqu'à ces élections de mars.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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