Selon un communiqué publié par la cour suprême congolaise, M. Sassou-Nguesso a été crédité de
1 075 247 voix - plus de 89 pour cent des 1 295 319 voix qui se sont prononcées sur les 1 733 943 électeurs inscrits dans ce pays, pour une population d'environ trois millions d'habitants.
Aucun des six autres candidats à la présidence n'a obtenu plus de 3 pour cent des voix. Sur les six, Joseph Kignoumbi Kia Mbougou a recueilli 33 154 votes, soit 2,76 pour cent du scrutin; Angèle Bandou a recueilli 27 849 votes, soit 2,32 pour cent; Jean Félix Demba Ntello a recueilli 20 252 votes, soit 1,68 pour cent; Luc Adamo Mateta a recueilli 19 074 votes, soit 1,59 pour cent; Come Mankassa a recueilli 15 054 votes, soit 1,25 pour cent; et Bonaventure Mizidi Bavouenza a recueilli 11 981 votes, soit un pour cent du total des voix.
L'ancien premier ministre André Milongo, considéré comme l'adversaire principal de M. Sassou-Nguesso, s'était retiré de la course présidentielle vendredi 8 mars, dénonçant des irrégularités.
L'ancien président Pascal Lissouba, qui a vaincu M. Sassou-Nguesso lors des dernières présidentielles en 1992, et l'ancien premier ministre, Bernard Kolelas, avaient été exclus des élections conformément à la nouvelle constitution qui stipule que tout candidat doit avoir résidé au moins deux ans dans le pays avant de se présenter. Les deux politiciens, qui vivent en exil à l'étranger, ont été jugés et condamnés par contumace pour des crimes soi-disant commis durant la guerre civile qui a ravagé le pays pendant les années 90.
C'est la première fois que M. Sassou-Nguesso est élu à la présidence, une fonction qu'il s'était d'abord appropriée par la force en 1979 jusqu'en 1992, puis de nouveau en 1997 jusqu'à ces élections de mars.
L'Union européenne (UE), qui avait envoyé en RC une mission d'observation des élections du 22 février au 15 mars, a déclaré le 27 mars qu'elle "déplorait le faible niveau de participation des partis de l'opposition au cours du processus électoral [présidentiel] ainsi que le retrait de plusieurs candidats quelques jours avant l'élection".
En dépit de ses critiques, l'UE a indiqué que les élections "avaient été l'occasion pour le peuple congolais d'exprimer son désir de paix et son rejet de la violence." Elle s'est félicitée du "calme et de l'engagement du peuple congolais", notant que "le processus démocratique qui vient tout juste de naître et qui, espère l'UE, continuera de s'épanouir, constitue l'une des conditions essentielles à une paix durable et au développement du pays dans un contexte de stabilité politique, garantissant le libre exercice des droits civiques et des libertés fondamentales."
Le premier tour des élections nationales parlementaires est prévu pour le 12 mai, suivi d'un second tour le 9 juin si nécessaire. Les élections pour le sénat sont prévues pour le 30 juin.
Par ailleurs, il a été annoncé lundi que M. Milongo dirigerait une nouvelle coalition réunissant 16 partis de l'opposition, baptisée Convention pour la démocratie et le salut, pour le reste des élections législatives.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions