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Couvre-feu du crépuscule à l'aube dans le nord

Le président John Kufuor a décrété l'état d'urgence dans la région de Dagbon, dans la Région du Nord du pays, à la suite d'une annonce officielle, apparemment erronée, que le chef traditionnel a été tué dans une lutte pour le pouvoir, a rapporté l'agence de presse du Ghana (GNA).

Toutefois, le conseiller de la faction Adani dans la crise autour de la chefferie de Dagbon, Ibrahim Mahama, a déclaré à l'agence que son chef, Ya Naa Yakubu Andani II, était toujours vivant. Il a précisé que les hommes de mains recrutés pour l'assassiner ont décapité par erreur un autre homme.

La police et les soldats appliquent un couvre-feu de crépuscule à l'aube dans toute la région traditionnelle de Dagbon, et ont reçu l'ordre de briser le rassemblement de tout groupe pouvant menacer l'ordre public, a rapporté GNA. En outre, le Comité de sécurité de la Région du Nord a interdit le Festival annuel Bugum (du feu) à Yendi lundi.

On ignore encore ce qui a provoqué la flambée de violence, a informé l'Accra Mail, dans son éditorial de mardi. Cependant, la tension était montée entre les ailes Andani et Abudu de la chefferie autour la célébration des festivités du Eid el-adha musulman. L'aile anandi, qui contrôle les instruments symboliques du dirigeant, aurait été mécontente du fait que le Abudu Gate, rival, célébrait le festival de la manière traditionnelle au domicile de son régent, a rapporté GNA. La tension a finalement atteint son comble lorsque des factions d'une aile ont attaqué un homme de l'aile rivale et ont détruit sa bicyclette, a ajouté l'agence de presse. Un nombre indéterminé de personnes ont été tuées dans une fusillade qui a duré cinq minutes, a signalé GNA, en citant le chef exécutif du district de Yendi, Mohammed Habibu Tijani.

Dagbon, a rapporté l'Accra Mail, "est l'un des liens les plus importants » dans l'Empire Mole-Dagbani, qui s'étend du Nord Ghana jusqu'au Burkina Faso. "Il occupe de grandes parties de la Région du Nord et dispose d'un grand potentiel de production alimentaire. En fait, traditionnellement, les Dagombas ont été associés aux cultures du riz, du maïs, du millet et de l'igname », a-t-il rappelé.

En dépit de cela, a-t-il indiqué, les villes et les villages de Dagbon « sont pathétiques et appauvris ». Il a ajouté: « il n'y a pas d'écoles de qualité, ni de bonnes structures sanitaires, ni de bonnes routes, ni de conduites d'eau ».



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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