Conçu par le Comité national de lutte contre le Sida, le programme accorde une attention particulière aux jeunes qui sont le plus durement frappés dans ce pays de l'Afrique centrale.
« Notre objectif principal, c'est d'inverser la tendance actuelle de l'épidémie, réduire la séroprévalence à moins de 10 pour cent et réduire d'au moins 25 pour cent l'incidence du VIH parmi les jeunes, les hommes et les femmes d'ici 2005 », a indiqué M. Awono à l'occasion du lancement du programme vendredi.
D'après les statistiques officielles, le taux actuel de prévalence s'élève à 11 pour cent. Le comité de lutte contre le Sida informe que 600 personnes environ sont contaminées par jour. Au moins douze pour cent des 20-24 ans sont séropositifs, tandis que ce chiffre est de 10 pour cent pour les 25-29 ans.
L'accent sera mis sur les programmes éducatifs traitant tous les problèmes liés au VIH: dépistage, protection contre la maladie et nécessité de changer le comportement sexuel. Le rôle que le sexe joue dans la transmission du virus sera accentué, puisque celle-ci se fait à plus de 90 pour cent des cas par voie sexuelle.
La mise à disposition de médicaments antirétroviraux et d'autres médicaments constitue également un objectif important du programme de trois ans car le gouvernement espère poursuivre les efforts qu'il a commencés au cours des derniers mois en vue d'acquérir des médicaments moins chers.
Aujourd'hui au Cameroun, les patients du VIH peuvent acheter des antirétroviraux génériques à 22 000 francs CFA (environ 30 dollars), tandis que le traitement médical a baissé de 375 000 francs à 68 000 francs (506 à 92 dollars). Les autorités projettent également de fournir plus de préservatifs, une manière de réduire les risques de contracter le virus du Sida.
Le troisième axe d'intervention concerne le conseil et la prise en charge psychologique, un élément négligé dans les soins aux victimes du VIH/Sida et à leurs familles. Ces efforts ciblent quelque 1,5 million de personnes vivant avec le VIH/Sida, ainsi que leurs proches.
Plusieurs organisations internationales et des agences de l'ONU telles que l'OMS et l'ONUSIDA, notamment l'UE et l'Agence française de coopération, ont contribué aux efforts du gouvernement contre l'épidémie à hauteur de 4-5 milliards de francs (6,1 million de dollars).
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