M. Masire a informé à l'aéroport que la décision d'aller de l'avant fut prise à l'issue de consultations avec le gouvernement, avec les partis politiques et avec deux mouvements rebelles, qui ont tous accepté. Cependant, la réunion rassemblera bien moins que les 200 à 300 participants envisagés auparavant, du moins durant les étapes initiales.
« Nous avons eu un problème de liquidité », a expliqué M. Masire.
« Nous avons eu assez de fonds pour couvrir la réunion [préparatoire] que nous avions tenue à Gaborone [qui regroupait 70 participants en août]… le reste dépendra de combien nous aurons eu au 15 octobre ».
M. Masire n'a pas pu fournir un chiffre exact des financements disponibles, mais l'un de ses adjoints a indiqué que son bureau avait eu des annonces de contributions pour 3,6 millions de dollars, dont 2,6 millions de dollars étaient disponibles en espèces. Son bureau a estimé que le dialogue allait coûter 5 millions de dollars.
La question de savoir si la réunion sera élargie après avoir commencé est une 'question technique' qui sera décidée à Addis Abeba après des discussions entre les délégués. De l'avis de M. Masire, le nouveau concept de dialogue comprend l'établissement de plusieurs commissions de délégués présidées par des experts extérieurs issus de pays africains neutres. Leurs rapports seront ensuite soumis à une réunion élargie. La réunion devrait durer 45 jours, mais « ce n'est qu'une estimation », a relevé M. Masire.
A la lumière de l'incidence que l'insuffisance des fonds pourrait avoir sur la représentation et la participation à part entière de toutes les parties au dialogue, le gouvernement de la RDC a vivement invité à ce que le véritable dialogue soit reporté et que la réunion prévue le 15 octobre soit considérée comme une réunion préparatoire destinée à résoudre les problèmes et les contraintes.
S'exprimant sur la chaîne de télévision RTNC dimanche, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Kikaya Bin Karubi a indiqué : « Il est [...] de l'avis du gouvernement de la RDC que la réunion d'Addis Abeba, dans laquelle il va certainement participer, devrait uniquement délibérer sur les contraintes mentionnées ci-dessus [telles que la représentation pleine et entière de la société civile ; la participation des milices Maï-Maï et du mouvement armé d'opposition du RCD-ML] auxquelles il s'emploiera à trouver des solutions appropriées. A cette même occasion, une nouvelle date pour le dialogue en soi devrait être sérieusement examinée ».
Une organisation d'organisations de la société civile à Kinshasa et du mouvement armé de l'opposition appuyé par les Rwandais, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma), ont aussi vivement encouragé M. Masire à continuer avec le dialogue comme prévu, même si cela implique un transfert à Cape Town, où le gouvernement sud-africain aurait offert de contribuer, à hauteur de 50 pour cent, au coût de la réunion.
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