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Trois personnes tuées lors d'une manifestation de l'opposition

Trois personnes sont mortes et six autres ont été gravement blessés lundi à Kumbo, dans la province du Nord-Ouest lorsque les forces de l'ordre ont attaqué des manifestants hostiles au gouvernement durant le 40 eme anniversaire de l'unification du Cameroun, ont rapporté les médias. Cent-quarante autres manifestants ont été interpellés, selon la BBC.

Les manifestants étaient des sympahisants du Conseil national du sud Cameroun (SCNC-sigle anglais), une organisation dont le but est d'obtenir l'indépendance des deux provinces anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Parmi les personnes interpellées figurent le vice président du SCNC et un journaliste de l'hebdomadaire 'La Nouvelle Expression'. Jean-Gabriel Makong, de la Ligue Camerounaise des Droits de la Personne, une organisation des droits de l'homme, a affirmé mardi à IRIN que le responsable du SCNC était détenu dans une prison à Bamenda, à 450 km au nord-ouest de Yaoundé. Il a ajouté que le journaliste, arrêté à cause d'un article écrit la semaine dernière dans lequel il annonçait que les forces de l'ordre allaient se déployer dans la province pour réprimer les manifestants, va comparaître devant le procureur de la République dans le courant de la journée.

Le gouvernement avait interdit la manifestation dans les deux provinces. Bien qu'aucun incident n'ait
été signalé dans la province du Sud-Ouest, l'interdiction a été bravée en revanche dans le Nord-Ouest ou les sympathisants du SCNC sont plus radicaux, a précisé M. Makong. La situation demeure « bien tendue », a-t-il noté. Les soldats patrouillaient encore dans les deux provinces, a-t-il ajouté.

Le SCNC est dirigé par Fédéric Ebong, actuellement en exil au Nigeria. En décembre 1999, le groupe s'était emparé de la station de la radio nationale à Buea, à 300 km au sud-ouest de Yaoundé, et avait déclaré l'indépendance. Le SCNC réclame l'indépendance car, selon lui, les anglophones ont été marginalisés. Les Camerounais anglophones constituent le un cinquième des quelque quinze millions de Camerounais.

En 1961, les deux parties du Cameroun, qui avaient été sous le régime français et britannique respectivement, s'étaient unifiées pour former la République fédérale du Cameroun. En 1972, le système fédéral a été abandonné à l'issue d'un référendum, et le pays devint la République Unie du Cameroun. En 1984, le président Paul Biya l'a renommé la République du Cameroun

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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