Dans le cadre de l'accord de paix de Lusaka signé en 1999 par toutes les parties au conflit congolais, le dialogue intercongolais est un élément essentiel à la paix et à la réconciliation générales. Toutefois, les Mayi-Mayi ne sont pas invités aux pourparlers visant à réunir le régime de Kinshasa, l'opposition politique, les groupes rebelles et les représentants de la société civile. D'après l'AFP, M. Padiri a rejeté une proposition du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma), mouvement rebelle soutenu par le Rwanda, suggérant la tenue de négociations avec diverses parties dans les provinces des Nord et Sud-Kivu en préambule au dialogue national, voyant dans cette démarche une " manouvre " pour " torpiller " le processus de paix. " Depuis de nombreuses années, les habitants des Kivu vivent en harmonie et la province n'a connu aucun affrontement armé entre groupes ethniques. Ce sont seulement les immigrants rwandais qui ont pris les armes contre nous dans le but de nous exterminer et d'occuper nos territoires," a déclaré M. Padiri cité par l'AFP.
Parallèlement, les leaders du Rassemblement congolais pour la démocratie-Mouvement de libération (RCD-ML), mouvement rebelle soutenu par l'Ouganda, ont décidé, à l'occasion d'une réunion tenue, le 3 septembre, à Beni, de tenir des pourparlers de paix avec les milices Mayi-Mayi en vue d'incorporer leurs vues dans le dialogue intercongolais." Les Mayi-Mayi doivent faire partie du dialogue même si cela signifie qu'ils seront incorporés en tant que membres du RCD-ML. Ils sont maintenant trop nombreux pour être ignorés. Ils nous ont fait une proposition suggérant de les représenter dans le dialogue et nous ne pouvons les ignorer, " a déclaré à IRIN le leader auto proclamé du RCD-ML, Mbusa Nyamwisi, ajoutant que " nous connaissons maintenant leurs leaders et nous tenons des négociations avec eux pour qu'ils nous rejoignent et que nous puissions les former. Il est important de ne pas les exclure car ils représentent un facteur de sécurité."
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