s'attendait cette semaine à des négociations difficiles lors de la réunion préparatoire au dialogue, qui se déroule à Gaborone et réunit des représentants du gouvernement de RDC, de l'opposition politique, des groupes armés et de la société civile. Mais M. Masire a précisé qu'il était optimiste quant au bon déroulement des discussions. "Les Congolais sont des négociateurs tenaces. Nous devons décider de la date, du lieu et des règles de fonctionnement," a-t-il commenté. Bien qu'il n'y ait aucun représentant des gouvernements de Namibie et du Zimbabwe, qui ont envoyé des troupes en RDC pour soutenir le gouvernement, ni des gouvernements du Rwanda et
d'Ouganda, dont les troupes en RDC appuient les mouvements rebelles, ils seront invités à participer au vrai dialogue.
"Nous avons décidé avec les Congolais qu'il s'agirait d'une réunion technique et non pas d'un forum politique. Ces gouvernements étrangers ne sont donc pas présents mis ils seront invités au dialogue," a expliqué M. Masire. Le facilitateur s'est également dit satisfait qu'aucune partie au conflit - autres que les forces étrangères - n'ait été tenue à l'écart de la réunion
préparatoire. Cette dernière, initialement prévue le 16 juillet dernier, avait été ajournée par M. Masire afin de permettre à son équipe de se rendre dans toutes les régions de ce vaste pays et de s'assurer que toutes les parties étaient représentées. "J'étais bien décidé à ce que tout le monde participe, personne ne doit pouvoir nous accuser de ne pas lui avoir offert l'occasion de donner son point de vue," a-t-il déclaré. "Les 60 millions de Congolais aimeraient tous être là. Je le répète encore, les gens ont adopté avec enthousiasme ce processus depuis le tout début."
Dans son discours d'ouverture de lundi, le président botswanais Festus Mogae a déclaré aux 70 délégués que "la réunion qui se tient ici aujourd'hui nous rend optimistes quant aux efforts en faveur de la paix en RDC. Servez-vous de cette occasion. Les chances de parvenir à un accord n'ont jamais été aussi bonnes," a proclamé M. Mogae, cité par Reuters. Le président congolais Joseph Kabila et son homologue zambien Frederick Chiluba étaient également présents. M. Kabila n'a pas fait de discours mais M. Chiluba, qui a servi d'intermédiaire lors de l'accord de paix de Lusaka signé en 1999, a rappelé à l'audience qu'environ 1,7 million de personnes étaient mortes depuis le début de la guerre il y a trois ans, a rapporté Reuters. "Chaque jour qui passera
sans résoudre le conflit, d'autres vies précieuses seront perdues. Personne d'autre ne peut trouver une solution durable à ce conflit si ce n'est vous, le peuple congolais. Il n'y aura pas de paix dans ce pays tant que vous ne déciderez pas sincèrement et collectivement que vous le voulez," a insisté M. Chiluba dans des propos cités par Reuters.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions