Le RCD-ML soumet ses recommandations sur le dialogue

Les rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie-Mouvement de libération (RCD-ML) ont réitéré que le dialogue intercongolais est le volet stratégique de l'accord de Lusaka qui pourrait déboucher sur un règlement durable des conflits en RDC. Pour garantir l'efficacité du dialogue, il est nécessaire de prendre en compte les limites et les échecs rencontrés au cours des précédentes tentatives de dialogue, souligne le mouvement dans un communiqué. "Le rejet d'une tendance politique et de ses représentants reste une source éventuelle de reprise de conflit," lisait-on. " Par conséquent, il faut absolument inclure tous les mouvements," affirme le groupe qui recommande à l'équipe d'avoir une vision à long terme et de ne pas se précipiter, précisant que "tout le temps nécessaire doit être pris et qu'il est important de tirer profit de toutes les leçons issues d'exemples similaires qui ont abouti à des solutions durables ". " On doit se concentrer sur les souffrances et les profondes aspirations de la population congolaise et non pas sur des individus providentiels ". Le dialogue doit placer en tête de ses considérations la démocratisation requise au sein du pouvoir et des institutions et l'autonomisation de la population congolaise.

D'après le RCD-ML, le facilitateur de ces pourparlers devrait se montrer vigilant, notamment à l'égard des pratiques de la culture politique congolaise dominante - à savoir la corruption et les complots. " Il faudra éviter que le dialogue intercongolais ne se transforme en monologue," a
indiqué le mouvement. L'équilibre actuel des forces, avertit le RCD-ML, qui a entraîné la balkanisation du pays, ne doit pas servir de point de départ pour décider du règlement de la crise congolaise. " C'est l'avenir du pays réunifié, en paix et dans la paix qui doit constituer l'élément crucial autour duquel il s'agit d'aborder et de surmonter les obstacles actuels. "
" La communauté internationale et la direction politique régionale et africaine doivent soutenir le dialogue intercongolais et se montrer réceptives aux attentes, aspirations et requêtes de tous les Congolais et pas uniquement à un dialogue qui soit résolument favorable aux intérêts bilatéraux des Etats et des bailleurs de fonds," indique le texte. Les participants au dialogue doivent, par conséquent, s'entendre sur les principes de la formation et du fonctionnement d'un gouvernement de transition, les orientations de la constitution, une assemblée législative transitoire, le programme du gouvernement de transition, les principes directeurs concernant la mise en place de l'armée nationale et les principes des réformes économiques nécessaires.