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La pression monte malgré les démentis au sujet des liens avec le RUF

La pression n'a pas cessé de monter contre le gouvernement du président libérien Charles Taylor concernant son commerce présumé d'armes contre diamants, et d'autres formes de soutien au Front révolutionnaire uni (RUF) de la Sierra Leone, en dépit des déclarations de Monrovia proclamant qu'elle avait rompu tout lien avec le groupe rebelle.

Le Canada a annoncé lundi qu'il avait appliqué les règles prévues par les sanctions contre le Liberia en mettant en vigueur la résolution 1343 du Conseil de sécurité sur le Liberia. Adoptée le 7 mars, la résolution est entrée en vigueur le 7 mai. Elle interdit tout commerce de diamants avec le Liberia, interdit aux hauts responsables libériens, ainsi qu'à leurs épouses et à leurs associés, de voyager, et reconduit un embargo sur les armes qui existait déjà. Le ministre canadien des affaires étrangères, M. John Manley a indiqué que le gouvernement n'avait pas respecté la requête du Conseil de sécurité.

Egalement lundi, trois ONG européennes ont publié une lettre ouverte au groupe DLH, une compagnie commerciale danoise, lui demandant de cesser de vendre du bois libérien à l'Europe.

Les importations de DLH en Europe partent de la 'Oriental Timber Company', basée au Liberia, et de la 'Royal Timber Corporation'. Greenpeace, Global Witness et Nepenthes ont noté qu'une commission de l'ONU avait estimé, l'an dernier, que l'industrie libérienne du boisage jouait un rôle clé dans le soutien au trafic d'armes. Les compagnies de boisage ont aussi été accusées de dévaliser les forêts du Liberia, en apportant peu de bénéfices aux régions où elles opèrent.

Jacob Andersen, président de Nepenthes, un groupe écologique danois, a souligné que DLH devait respecter ses propres politiques et ses engagements en matière d'environnement, en tant que membre d'Amnesty International au Danemark. "Elle doit cesser immédiatement de traiter avec les compagnies libériennes", a insisté M. Andersen.

Toutefois, dans une lettre au Conseil de sécurité datée du 28 juin, le ministre libérien des affaires étrangères, Monie Captan a affirmé que son gouvernement avait rompu tous ses liens avec le RUF. Il a précisé qu'il l'avait fait depuis le 12 janvier 2001 car ses contacts avec le RUF et avec d'autres parties au conflit en Sierra Leone avaient été mal compris. M. Captan a ajouté que ces contacts avaient été établis et maintenus avec mandat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) "dans le seul objectif de promouvoir la paix et la stabilité régionales".

Il a poursuivi que les autorités avaient fermé les frontières terrestres avec la Sierra Leone depuis mars 2001. Le personnel de la sécurité libérienne patrouillait la frontière chaque jour, a-t-il indiqué, en ajoutant que Monrovia avait aussi demandé aux Nations Unies et à la CEDEAO de patrouiller et de surveiller sa frontière.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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