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Le manque de sensibilisation à la santé met les enfants en danger

Baby in Pene, Indonesia Natalie Bailey/IRIN
Le manque de connaissances en matière de soins de santé de base et le manque d’hygiène sont la cause d’un nombre élevé de décès chez les enfants de moins de cinq ans en Indonésie. La mortalité infantile est trois fois plus élevée dans les foyers les plus pauvres que dans les foyers les plus riches.

Selon Countdown 2015, un consortium d’organisations non gouvernementales (ONG) qui œuvrent en faveur de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) liés à la santé, 151 000 enfants indonésiens sont décédés avant d’atteindre l’âge de cinq ans en 2010 - 35 décès pour 1 000 naissances vivantes. Afin d’atteindre l’objectif d’une réduction des deux tiers de la mortalité infantile entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants doit passer à 28 décès pour 1 000 naissances vivantes.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les causes de mortalité chez l’enfant de moins de cinq ans sont la pneumonie (14 pour cent des décès), les naissances prématurées (21 pour cent des décès), les blessures (6 pour cent des décès), la rougeole et la diarrhée (5 pour cent des décès). L’agence a noté que 48 pour cent des décès d’enfants sont survenus au cours des 28 premiers jours suivant la naissance.

« Une mauvaise nutrition et un manque d’eau saine sont des facteurs importants de mortalité infantile en Indonésie », a dit Isni Ahmad, porte-parole de l’ONG Plan International en Indonésie.

« Les efforts réalisés pour prévenir les décès par diarrhée ou pour réduire le poids des maladies resteront vains si les Indonésiens ne disposent pas d’un accès à l’eau potable et aux installations sanitaires de base », a-t-elle dit à IRIN.

Le profil sanitaire de l’Indonésie pour l’année 2010 a montré que 80 pour cent des Indonésiens utilisaient des sources d’eau saines, mais que seulement 52 pour cent d’entre eux utilisaient des installations sanitaires hygiéniques ou « sûres ».

Selon le ministre de la Santé, environ seulement 12 pour cent des enfants âgés de 5 à 14 ans se lavent les mains avec du savon après être allés à la selle, tandis que 14 pour cent d’entre eux se lavent les mains avant de manger. L’amélioration des pratiques des personnels de santé, particulièrement ceux des cliniques de santé communautaires, est indispensable pour réduire la mortalité infantile.

Une étude réalisée par l’OMS en 2007 a montré que les cas de diarrhée pourraient être réduits de 32 pour cent si davantage de personnes adoptaient des mesures d’hygiène de base, si 45 pour cent des personnes se lavaient les mains avec du savon et si 39 pour cent des personnes traitaient l’eau consommée dans leur foyer. Le gouvernement a mis en place une politique de gestion des maladies infantiles qui donne la priorité à la prévention et aux traitements des maladies.

Les volontaires formés par les départements de santé locaux ont organisé des examens médicaux mensuels pour les mères et les enfants dans plus de 260 000 centres de santé communautaires, mais un manque perçu de soutien et un déclin de l’intérêt des volontaires ont entraîné une dégradation de ces services.

Plan Indonésie intervient dans 10 des 33 provinces du pays où les taux de mortalité infantile et de mortalité maternelle sont élevés. L’organisation distribue de l’eau potable, permet aux enfants d’accéder à des services de santé de qualité et forme les parents à l’éducation de leurs enfants, y compris à la nutrition.

L’amélioration de la politique et de la législation relative à la santé, l’attention renouvelée à la réduction de la malnutrition, l’amélioration de la couverture des principaux services de santé maternels et infantiles, comme les soins prénataux et le contrôle des maladies infantiles courantes, contribuent à la réduction de la mortalité en général, a indiqué le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

Nuraini Razak, un officier d’information de l’UNICEF à Djakarta, la capitale du pays, a dit que le gouvernement travaillait avec l’UNICEF pour généraliser l’allaitement exclusif, les soins néonatals au sein des communautés, la vaccination, les pratiques d’alimentation complémentaire et l’accès à l’eau saine et à l’hygiène.

atp/pt/he-mg/amz


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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